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Vaud: les députés acceptent le soutien aux producteurs de lait

Mardi les députés vaudois ont accepté l'enveloppe de 10 millions sur cinq ans qui devrait aider la filière du lait.

27 nov. 2019, 11:21
Certains élus pensent que le geste du canton n'est pas assez grand.

Le Grand Conseil vaudois a validé mardi le "paquet lait" élaboré par l'exécutif cantonal. Ces sept mesures, présentées en avril dernier et qui coûteront dix millions de francs sur cinq ans, doivent soutenir un secteur en crise.

Pour aider les agriculteurs, il est question d'améliorer la transparence du marché, d'augmenter l'autonomie fourragère pour différencier la production vaudoise et de soutenir l'investissement à fonds perdus pour les nouvelles fermes laitières. Le gouvernement souhaite aussi favoriser l'ouverture de nouveaux marchés, la sélection du bétail sur des critères de durabilité ou encore la mise en place d'une formation de gestionnaire de troupeau.

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"Il était urgent de prendre des mesures fortes et je salue les décisions du Conseil d'Etat", a commenté Stéphane Montangero, à l'origine du postulat qui a permis l'élaboration de ce "paquet lait". Le socialiste a toutefois regretté que l'instauration d'un label "lait équitable" n'ait pas été prise en compte.

Critiques

Si quasiment tous les députés ont apprécié les mesures prises par le Conseil d'Etat, ils sont quelques-uns à avoir jugé que le gouvernement n'allait pas assez loin. Vincent Keller (Ensemble à gauche) a par exemple réclamé un salaire minimum pour les paysans, tandis qu'Andreas Wüthrich (Verts) a exigé une protection à la frontière face au lait étranger à bas prix.

Pour Martine Meldem (Vert'libéraux), les mesures du Conseil d'Etat constituent "une fuite en avant" qui ne servent pas suffisamment les paysans. De son côté, Didier Lohri (Verts) a critiqué "des subventions de plus" qui n'agiront pas vraiment sur le salaire des agriculteurs.

 

Nous avons voulu une politique pragmatique et pas de simples déclarations.
Philippe Leuba, conseiller d’Etat

 

Le conseiller d'Etat Philippe Leuba a répondu avec véhémence à ces critiques. "Nous avons voulu une politique pragmatique et pas de simples déclarations", a-t-il affirmé. Il a relevé que le canton de Vaud était le premier en Suisse à se doter "d'une vraie politique" pour la filière du lait.

Ce paquet de mesures ne constitue pas "la panacée", a reconnu le ministre de l'économie, expliquant que le gouvernement vaudois n'avait pas toutes les cartes en main dans ce domaine. "Nous avons toutefois exploité notre marge de manoeuvre en posant des actes. Le monde paysan a assez attendu", a-t-il martelé.

Au vote, le rapport du Conseil d'Etat sur le postulat de Stéphane Montangero a été plébiscité par 113 députés, contre une seule opposition et 19 abstentions.

Pétition jugée irréaliste

Dans la foulée, le Grand Conseil a décidé de classer une pétition de Guillaume "Toto" Morand demandant que le prix du lait soit payé un franc le litre aux producteurs vaudois. "Contrairement au paquet lait, cette demande est irréaliste. Le canton de Vaud ne peut pas fixer comme ça un tel montant. Cela serait mentir au monde agricole", a déclaré Philippe Leuba.

Troisième volet d'un après-midi largement consacré aux producteurs de lait, le Grand Conseil a accepté à une quasi unanimité une résolution de Stéphane Montangero intitulée "Pour que le litre de lait soit payé équitablement." Cette résolution, considérée comme un appui au "paquet lait" du Conseil d'Etat, vise à "donner un signal clair aux producteurs de lait pour qu'ils soient rétribués à un prix équitable", a expliqué M. Montangero.
 

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