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Santé: les cantons auront un nouvel outil pour mieux répartir les médecins

Les cantons de Suisse romande s’apprêtent à créer une institution visant à réguler les places de formation en médecine et mieux répondre aux besoins de la population.

23 nov. 2020, 12:39
En Suisse, certains domaines manquent de médecins (illustration).

A l’avenir, afin d’éviter les pénuries dans certains domaines, les médecins seront orientés dans leur choix de formations post-graduées selon les besoins de la population. C’est l’objectif d’un nouvel outil officiellement lancé lundi par les cantons romands.

Ce processus, intitulé REFORMER (RÉorganisation de la FORmation post-graduée en MEdecine en Suisse Romande) a quatre missions, indique lundi la Conférence Latine des Affaires Sanitaires et Sociales dans un communiqué. A terme, patients, médecins, hôpitaux et cantons devraient en tirer des avantages.

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Le premier objectif consiste à avoir une vue d’ensemble de la situation en produisant «des indicateurs sur la formation post-graduée et la démographie médicale». Il s’agit aussi «de réguler et répartir les places de formation entre les différents établissements formateurs en Suisse romande», puis d’orienter les médecins en formation dans les disciplines en fonction des besoins. Enfin, cet outil participe à une répartition des ressources médicales entre les hôpitaux et les différentes régions.

Toutes ces mesures doivent permettre d’améliorer la formation des médecins qui «auront la certitude de trouver en fin de parcours un emploi adapté à leur formation». De leur côté, les hôpitaux auront moins de difficulté à trouver des médecins pour certains services. Quant aux cantons, ils pourront réguler la formation des médecins selon les besoins de leur population et «auront un meilleur contrôle sur les montants financiers qu’ils y consacrent».

Vers une institution romande

Les deux cantons universitaires de Genève et de Vaud ainsi que le Jura, Neuchâtel et le Valais romand sont partie prenante à la démarche. Fribourg se tâte encore. Si REFORMER concerne avant tout les structures romandes, les filières de formation devront tisser des liens très étroits avec les hôpitaux situés en Suisse allemande

La première étape consistera en la création d’une institution romande pour la formation médicale post-graduée qui intégrera tous les partenaires concernés et qui sera placée sous la gouvernance des cantons. Les premières filières de formation sont en cours de constitution et le poste de directeur·trice sera prochainement mis au concours, conclut la Conférence Latine des Affaires Sanitaires et Sociales.

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