«Eté 85»
Après avoir magistralement dénoncé l’affaire du père Preynat dans «Grâce à Dieu», François Ozon revient avec le sublime «Eté 85», qui sort auréolé du label du Festival de Cannes, où il aurait dû être présenté en compétition. Entretien.
François Ozon, pourquoi adapter «La danse du coucou» d’Aidan Chambers?
Je l’ai lu en 1985, à l’âge de 17 ans, mais je n’étais pas encore cinéaste. Devenir réalisateur, c’était un rêve… Après «Grâce à dieu», j’ai eu envie de revenir à quelque chose de plus léger et solaire. J’ai relu par hasard le roman et je me suis rendu compte qu’il avait infusé en moi et qu’il comportait des motifs que j’avais déjà filmés. 35 ans après, il était temps de l’adapter avec la maturité nécessaire.
«Eté 85» comporte une certaine gravité…
Oui, en la relisant, j’ai remarqué que j’avais occulté la noirceur de cette histoire et qu’il y avait...