Fière d’appliquer les taux d’impôts sur les bénéfices parmi les plus bas au monde, la Suisse risque de devoir abandonner cet avantage avant peu. Sous pression américaine, l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, surnommé le «club des riches» dont la Suisse est membre) envisage sérieusement de fixer un taux d’imposition minimal global bien plus élevé que ceux que pratiquent l’écrasante majorité des cantons.
Une impulsion déterminante a été donnée lundi par Janet Yellen, secrétaire au Trésor américain de Joe Biden. Dans un discours prononcé devant le Chicago Council on Global Affairs, elle a insisté sur les efforts entrepris par Washington avec les autres pays du G20 pour «nous mettre d’accord sur un taux d’impôt sur les entreprises qui mette un coup d’arrêt à la course au moins-disant. Nous pouvons ensemble établir un taux minimal afin que l’économie globale prospère sur des bases fiscales harmonisées».
Un «tournant»
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