Le sujet nous concerne tous. La prévoyance professionnelle constitue le deuxième des trois piliers censés garantir à chacun un niveau de vie convenable une fois arrivé à la retraite. Vieillissement de la population et environnement conjoncturel incertain la rendent aujourd’hui plus fragile que jamais. Les taux de couverture ont baissé à de 113,6% en 2014 à 111% aujourd’hui.
Or, est considérée comme sûre une caisse qui a des réserves de 15 à 20% de sa fortune pour amortir un choc des marchés (réd: la moyenne suisse s’établissait au 30 septembre à 111%, selon Swisscanto). Autre difficulté, la politique de taux négatifs des banques centrales, qu’applique également la Banque nationale suisse, pèse lourdement sur les rendements sur les marchés, poussant à se questionner sur la viabilité du système. Alexandre Michellod, responsable du secteur prévoyance professionnelle chez Edmond de Rothschild (Suisse), s’érige en défenseur du financement par capitalisation du deuxième pilier. A...