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Attentat à Istanbul: la traque continue malgré huit arrestations

La police d'Istanbul recherche activement l'auteur de la fusillade qui a ensanglanté le Nouvel An, tuant 39 personnes dans une boîte de nuit. Huit arrestations ont déjà eu lieu.

02 janv. 2017, 08:26
/ Màj. le 02 janv. 2017 à 16:43
Les funérailles des victimes musulmanes se sont déroulées le lendemain de la fusillade.

L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué lundi la fusillade commise par un tireur qui a fait 39 morts dans une discothèque d'Istanbul lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. L'auteur des tirs est toujours en fuite, mais la police a procédé à des premières arrestations dans la mégapole turque.

Des équipes de la police antiterroriste d'Istanbul ont arrêté et placé en garde à vue lundi huit personnes dans le cadre de l'enquête sur cette attaque, a rapporté l'agence de presse progouvernementale Anadolu. Elle n'a donné aucune précision sur ces personnes.

 

 

La revendication de l'attentat perpétré la nuit de samedi à dimanche est arrivée lundi via les réseaux sociaux. Dans un communiqué, l'EI a indiqué qu'"un des soldats du califat" a mené l'attaque au Reina, une boîte de nuit huppée d'Istanbul.

"Le gouvernement apostat turc doit savoir que le sang des musulmans versé sous le feu des avions et de l'artillerie déclenchera (...) un feu sur ses propres terres", ajoute le texte du groupe djihadiste. Les djihadistes ont menacé à plusieurs reprises de frapper la Turquie en rétorsion aux opérations turques en Syrie.

C'est la première fois que l'EI revendique directement un attentat en Turquie. Mais plusieurs attaques contre des cibles touristiques, notamment à Istanbul, lui ont déjà été attribuées par les autorités.

 

 

Pas de victime suisse

A 01h15 dimanche (23h15 samedi en Suisse), un homme armé d'un fusil d'assaut a surgi devant la discothèque Reina située au bord du Bosphore, sur la rive européenne d'Istanbul. Environ 600 personnes se trouvaient alors à l'intérieur. L'homme a abattu deux personnes à l'entrée avant de pénétrer à l'intérieur et d'y semer la mort avec son arme.

 

 

Selon les médias turcs, l'assaillant a tiré entre 120 et 180 balles au cours de l'attaque qui a duré environ sept minutes. Il a ensuite changé de tenue et s'est enfui.

Sur les 39 personnes décédées, 25 étaient de nationalité étrangère, selon l'agence de presse Anatolie. Parmi les étrangers tués, pour la plupart originaires de pays arabes, figurent deux Jordaniens, trois Irakiens et trois Libanais. Une Franco-tunisienne, une Canadienne et une jeune Israélienne font également partie des morts.

Les familles des victimes étrangères devaient récupérer lundi les corps de leurs proches tués au cours de l'attaque. Les autorités turques ont en revanche confirmé au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) qu'aucun ressortissant suisse ne figurait parmi les victimes de l'attaque, ont indiqué lundi les services de Didier Burkhalter.

Réactions indignées

Le ministre de l'Intérieur, Süleyman Soylu, a déclaré dimanche que d'intenses efforts étaient entrepris pour retrouver le tireur. La police a fait circuler une photographie voilée en noir et blanc représentant le tireur présumé, réalisée à partir des caméras de vidéosurveillance.

Selon le quotidien Hürriyet, les enquêteurs estiment que l'assaillant pourrait être lié à une cellule qui a commis un triple attentat-suicide à l'aéroport Atatürk d'Istanbul qui a fait 47 morts en juin. L'attaque avait été imputée à l'EI par les autorités.

L'attentat du Nouvel An a suscité une vague de réactions indignées dans le monde. Washington, Moscou, Paris et Berlin, ainsi que le pape François, l'ont notamment condamnée.

Cette attaque s'est produite malgré un déploiement massif de forces de police à Istanbul, ville tentaculaire frappée par de nombreux attentats au cours de l'année écoulée. Il y a quelques jours, un message diffusé sur internet par un groupe pro-Etat islamique avait appelé à commettre des attentats dans "des fêtes, des rassemblements et des clubs".

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