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Au moins 45 morts dans l'attentat de Karachi

Un attentat à la bombe, probablement commis par un kamikaze, a fait au moins 45 morts et 149 blessés dimanche dans un quartier chiite de Karachi, la plus grande ville du Pakistan, a annoncé la police. L'attaque est survenue à moins de deux semaines des élections nationales dans le pays.

03 mars 2013, 19:46
Scène désastreuse à Karachi, aujourd'hui, après l'attentat à la voiture piégée meurtrière qu'a connu la capitale économique du Pakistan.

 

«Il s'agit d'une explosion de forte puissance, survenue dans un quartier chiite densément peuplé», a déclaré un haut responsable de la police, Shabir Ahmad Sheikh.

Des opérations de l'armée pakistanaise et des attaques de drones américains contre les taliban au Pakistan ont permis de réduire le nombre d'attentats suicide contre des objectifs gouvernementaux et militaires au cours de l'année écoulée.

Des extrémistes sunnites, notamment ceux de l'organisation Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), ont cependant intensifié leurs attaques contre les chiites, qu'ils ne considèrent pas comme d'authentiques musulmans.

Le chef de LeJ, Malik Ishaq, a été arrêté le mois dernier, en liaison avec les attentats qui visent la communauté chiite et ont fait près de 200 morts depuis le début de l'année dans la seule ville de Quetta, dans l'ouest du pays.

Colère des chiites

Les chiites représentent environ 20% des 180 millions de Pakistanais, face à 75% de sunnites. La colère de cette communauté augmente un peu plus à chaque attentat la visant. Des chiites ont tiré des coups de feu en l'air, dimanche soir dans Karachi, mégapole de 18 millions d'habitants en proie à des violences politiques et ethniques et à une forte criminalité.

L'attentat de Karachi intervient aussi à moins de deux semaines de la dissolution, le 16 mars au plus tard selon la Constitution, de l'Assemblée nationale pour des élections générales attendues à la mi-mai.

Ces élections devraient être les premières dans l'histoire du Pakistan moderne à avoir lieu après qu'un gouvernement civil fut allé jusqu'au bout de mandat de cinq ans, d'où leur importance pour la consolidation de la démocratie dans ce pays musulman qui a vu trois gouvernements civils être renversés à la suite de coups d'Etat depuis sa création en 1947.
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