Alors que le Parlement turc, réuni hier en session extraordinaire, a autorisé l'armée à intervenir en Syrie, le pouvoir politique a tenu à apaiser la tension avec Damas. S'exprimant sous couvert d'anonymat, un conseiller du premier ministre Recep Tayyip Erdogan a assuré qu'Ankara ne comptait pas déclarer la guerre à la Syrie, qui venait de présenter ses excuses, via l'ONU. Quelques heures plus tôt, l'armée turque bombardait toutefois des cibles syriennes, identifiées à l'aide de radars, près de Tall al-Abyad, laissant craindre une dangereuse escalade entre les deux pays. Ankara ripostait ainsi à des tirs de mortiers d'origine syrienne, qui avaient coûté la vie, mercredi, à cinq civils turcs dans la localité frontalière d'Akçakale.
Immédiatement après, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s'est entretenu par téléphone avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et plusieurs chefs de la diplomatie de pays membres du conseil de sécurité de...