C’est une fin d’année chargée d’inconnues que vivent les 33 000 habitants de Gibraltar. L’enclave britannique, située à la pointe sud de la péninsule ibérique, vit au rythme des négociations du Brexit avec l’Union européenne sans, toutefois, savoir quel va être son sort au-delà du 1er janvier. L’accord commercial, passé in extremis, le 24 décembre, entre Bruxelles et Londres, ne fait aucune référence aux relations entre «El Peñon» (nom donné au Rocher) et l’Espagne. «Nous sommes toujours dans l’incertitude. C’est terrible pour les entreprises et les travailleurs, d’un côté et de l’autre de la frontière», se désole Christopher Lloyd, avocat pénal gibraltarien, qui redoute l’isolement de ce territoire lilliputien de 6,8 km carrés.
La fermeture de la frontière avec l’Espagne asphyxierait l’économie locale. Les conséquences seraient également désastreuses pour les villes andalouses de la baie de Gibraltar. A commencer par la ville de La Linea de la...