Theresa May a déclenché la procédure de divorce d’avec l’Union européenne (UE) il y a un an, fin mars 2017. Mais rapidement consciente de l’impossibilité d’obtenir un accord sur la future relation britannique avec ses ex-partenaires dans le temps imparti de deux ans, elle a demandé et obtenu cette période de transition. La première ministre britannique a ainsi gagné du temps et un peu de certitude juridique pour les entreprises britanniques.
«Pas besoin d’être prêt l’an prochain, car nous avons la transition», souligne le professeur de politique européenne au King’s College de Londres, Anand Menon. «La rupture est retardée», renchérit sa consœur Catherine Barnard, professeur de droit européen à l’Université de Cambridge, selon qui «la vraie question est de savoir si les deux camps seront prêts le 31 décembre 2020, quand la transition s’achèvera».
Pendant celle-ci, Londres n’aura plus son mot à dire sur les décisions de Bruxelles, mais continuera...