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Cathédrale de Nantes: le bénévole passe aux aveux

Un bénévole du diocèse est passé aux aveux une semaine après l’incendie qui a touché la cathédrale de Nantes, en France. Il a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche.

26 juil. 2020, 08:28
Une semaine après l'incendie dans la cathédrale de Nantes, un bénévole du diocèse est passé aux aveux.

Une semaine après l’incendie dans la cathédrale de Nantes (ouest de la France), un bénévole du diocèse est passé aux aveux. Il a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche pour «destructions et dégradations par incendie».

«Mon client a coopéré», a affirmé au quotidien Presse-Océan l’avocat du mis en examen, Me Quentin Chabert. «Il regrette amèrement les faits et évoquer cela a été pour lui une libération. Mon client est aujourd’hui rongé par le remords et dépassé par l’ampleur qu’ont pris les événements», assure-t-il.

L’homme «a reconnu, lors de l’interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction, avoir allumé les trois feux dans la cathédrale: sur le grand orgue, le petit orgue et dans un panneau électrique», a précisé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès au quotidien.

«Servant d’autel»

Cet homme de 39 ans, qui était chargé de fermer la cathédrale la veille de l’incendie, a été mis en examen «des chefs de destructions et dégradations par incendie et placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention», a indiqué dans un communiqué le procureur.

 

 

Le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois, avait expliqué la semaine dernière que le bénévole était un «Rwandais, venu se réfugier en France il y a quelques années». Selon le recteur, le bénévole est «servant d’autel» et il le connaissait «depuis quatre ou cinq ans». «J’ai confiance en lui comme en tous les collaborateurs», avait-il expliqué à l’AFP.

Le bénévole avait été placé en garde à vue quelques heures après l’ouverture de l’enquête, le 18 juillet, puis remis en liberté le lendemain soir. Les enquêteurs souhaitaient l’interroger car après l’incendie aucune trace d’effraction n’avait été constatée sur les accès à l’édifice dans lequel trois points de départ de feu avaient été constatés.

Peine de dix ans de prison encourue

Dans le cadre de cette enquête, «plus de trente personnes» ont été entendues et une vingtaine d’enquêteurs de la police judiciaire ont été mobilisés, avec notamment le renfort du laboratoire central de la préfecture de police de Paris, afin de déterminer la cause de l’incendie, a expliqué dans un communiqué samedi soir le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès .

Le bénévole a été de nouveau interpellé et placé en garde à vue samedi matin, puis présenté dans la soirée au parquet de Nantes, qui a ouvert une information judiciaire, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire. Il encourt «une peine de 10 ans d’emprisonnement et 150.000 euros d’amende», a précisé le procureur Sennés.

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