La communauté internationale a doté samedi l'Accord de Paris sur le climat des outils qui lui donneront vie. Mais elle ne s'est pas engagée à faire plus et plus vite contre le réchauffement climatique malgré l'urgence.
Préparé pendant trois ans et finalisé ces 14 derniers jours - et quelques nuits - de négociations tendues, ce "mode d'emploi" d'une centaine de pages fixe notamment les modalités de suivi des actions nationales. Une flexibilité a été accordée aux pays en développement.
Au total, vingt décisions et directives qui précisent la mise en œuvre de l'Accord de Paris ont été adoptées. Pour la délégation suisse, l'ensemble de ces dispositions est suffisant pour garantir la transparence nécessaire au développement d'une action efficace dans le domaine climatique, s'est félicité l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué.
"Une bonne nouvelle"
Ce manuel d'utilisation "est suffisamment clair pour opérationnaliser l'Accord de Paris et c'est une bonne nouvelle", a de son côté commenté la ministre espagnole de l'Environnement Teresa Ribera. "Dans les circonstances actuelles, continuer à construire notre bâtiment est déjà une réussite", a-t-elle ajouté, même si elle aurait aimé des "messages beaucoup plus forts" sur l'ambition.
Le WWF Suisse parle pour sa part d'un résultat "bon et important". La conférence "a comblé les attentes avec un bon manuel", ajoute-t-il dans un communiqué.
Il regrette toutefois qu'un chapitre important reste ouvert: les règles pour les réductions d'émissions de gaz à effet de serre faites à l'étranger. La Suisse mise énormément sur l'achat de certificats d'émission, au lieu de tenter de réduire ses émissions de gaz à effet de serre chez elle, ajoute le WWF Suisse.