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Corée du Sud: des milliers de citoyens réclament la démission de leur présidente

Samedi à Séoul, des milliers de citoyens ont défilé pour réclamer la démission de la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye. Cette dernière est visée par un vaste scandale politico-financier. Il est toutefois peu probable que leur demande soit entendue.

05 nov. 2016, 11:47
Les manifestants ont scandé des appels à la démission et ont brandi des pancartes, cherchant à se diriger vers la Maison-Bleue, siège de la présidence.

Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté samedi à Séoul sous une étroite surveillance policière pour exiger la démission de leur présidente Park Geun-Hye. La cheffe d'Etat est visée par un vaste scandale politico-financier.

Les manifestants ont scandé des appels à la démission et ont brandi des pancartes, cherchant à se diriger vers la Maison-Bleue, siège de la présidence, encadrés par 20'000 policiers. Malgré une allocution télévisée vendredi empreinte d'émotion lors de laquelle Mme Park a reconnu avoir été imprudente et s'est dite prête à être entendue par le parquet sur ce scandale de corruption, quelque 40'000 manifestants étaient attendus samedi dans le centre de Séoul.

 

Park Geun-Hye est accusée d'avoir été sous la coupe d'une sulfureuse conseillère de l'ombre, Choi Soon-Sil, qui aurait profité de son ascendant pour spolier des groupes industriels. Mme Choi a été arrêtée jeudi pour fraude et abus de pouvoir. Mme Park, dont la côte de popularité a chuté à 5%, a reconnu vendredi être responsable du scandale qui implique sa confidente et amie de 40 ans, en ayant été, par amitié, "négligente" et insuffisamment vigilante.

 

Démission peu probable

Mais elle a démenti des informations selon lesquelles elle aurait participé, sous l'influence de celle que les médias sud-coréens surnomment "Raspoutine", à un culte religieux d'inspiration chamanique. Mais l'opinion publique s'inquiète aussi de savoir si Mme Choi s'est ingérée dans les affaires de l'Etat et a eu accès à des documents confidentiels alors qu'elle n'avait ni fonction officielle ni habilitation de sécurité.

Après l'intervention de la présidente à la télévision, le Parti démocratique, principale formation de l'opposition sud-coréenne, a réclamé des changements substantiels. Il a aussi averti qu'il lancerait s'il ne les obtenait pas un mouvement pour que Mme Park quitte le pouvoir.

Il est toutefois peu probable que Mme Park démissionne. Les analystes estiment généralement qu'elle terminera tant bien que mal son mandat avec une légitimité très diminuée, affaiblie, outre le scandale Choi, par le ralentissement de la croissance sud-coréenne, la montée du chômage et les tensions militaires avec la Corée du Nord.

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