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Ebola: le Mali tente de juguler toute nouvelle contamination à Bamako, plus de 5000 morts recensés

Après deux décès dus à Ebola, le Mali tente de contenir toute propagation du virus. En tout, l'épidémie a déjà fait 5'160 morts sur plus de 14'000 cas recensés.

12 nov. 2014, 19:21
In this photo taken Saturday, Oct. 25, 2014, a  health worker, right, briefs another, left, on the use of their Ebola security gear before working with diseased Fanta Kone at a Ebola virus center in  Kayes, Mali. After 2-year-old Fanta Kone?s father died in southern Guinea, the toddler?s grandmother took her from the forested hills where the Ebola outbreak first began months ago to bring her home to Mali. It wasn?t long, though, before the little girl started getting nosebleeds.  (AP Photo/Baba Ahmed)

Le Mali luttait mercredi pour endiguer toute propagation d'Ebola, après deux décès dus au virus dans une clinique de Bamako, au moment où le pays croyait avoir circonscrit une première menace. Dans l'ouest de la Sierra Leone, les cas continuent de flamber.

Le Mali avait déjà affronté un premier cas, celui d'une fillette de deux ans venue de Guinée et décédée le 24 octobre à Kayes (ouest), qui n'a à ce jour pas entraîné de contamination.

Les deux nouveaux décès sont liés à l'entrée au Mali d'un ressortissant de Guinée. L'épidémie s'est déclarée en décembre 2013 dans ce pays avant de se communiquer au Libéria et à la Sierra Leone limitrophes, puis à cinq autres pays.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi, l'épidémie, la plus grave de l'histoire de cette fièvre hémorragique identifiée en 1976 en Afrique centrale, a fait 5160 morts sur 14'098 cas recensés

"Insuffisance rénale"

Un Guinéen de 66 ans est arrivé fin octobre par bus à Bamako pour se faire soigner d'une "insuffisance rénale" à la clinique Pasteur, a indiqué une source médicale malienne. "A sa mort, on a découvert que deux membres de sa famille étaient déjà morts d'Ebola, mais il l'a caché", a-t-on expliqué de même source.

Un infirmier de 25 ans qui l'avait soigné, testé positif au virus mardi, est décédé le jour même, a confirmé mercredi le ministère malien de la Santé. Il a annoncé des recherches pour identifier les personnes ayant été un contact avec ces deux cas.

Plusieurs dizaines de personnes se sont en outre retrouvées placées en quarantaine dans la clinique Pasteur, dont près de la moitié sont des soldats de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma). Elles étaient traitées dans l'établissement pour d'autres pathologies au moment de l'annonce mardi des deux décès d'Ebola.

La lutte marque des points

Malgré ce nouveau risque, la lutte contre l'épidémie marque globalement des points. En particulier au Libéria, le pays le plus touché, avec environ la moitié des cas et des morts comptabilisés.

En Sierra Leone en revanche, deuxième pays le plus touché où l'épidémie progresse le plus rapidement, en particulier dans la région de la capitale, Freetown, la situation restait préoccupante, avec une sous-estimation chronique du nombre de cas et de morts. 421 nouveaux cas ont été recensés pendant la semaine menant au 9 novembre, a précisé l'OMS.

Au plan sportif, la Confédération africaine de football (CAF) a rejeté la demande du Maroc de reporter la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2015, prévue du 17 janvier au 8 février, en raison d'Ebola. Elle a en conséquence retiré l'organisation de la compétition au Maroc, dont l'équipe est disqualifiée.

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