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Etats-Unis: un milliardaire dédommagé pour l'achat de grands vins contrefaits

Un milliardaire a été dédommagé jeudi devant la justice américaine pour avoir acheté à prix d'or de grands vins contrefaits.

12 avr. 2013, 07:21
24 bouteilles achetées pour 355'000 dollars étaient contrefaites.

La justice américaine a donné satisfaction jeudi à un milliardaire qui réclamait d'importants dommages-intérêts pour avoir acheté à prix d'or des vins français contrefaits. Le jury lui a accordé 355'000 dollars pour des dommages-intérêts et 26'000 dollars pour le dommage causé par une fraude intentionnelle.

Ce verdict a été annoncé à l'AFP par l'avocat du plaignant, John Hueston, à l'issue d'un procès de deux semaines à New York. Bill Koch, PDG d'Oxbow Group, avait porté plainte en 2007, deux ans après avoir acheté aux enchères 2669 bouteilles de vins pour quelque 3,5 millions de dollars.

Toutes venaient de la cave d'Eric Greenberg, un homme d'affaires multicartes qui s'était monté, en quelques années en vue de revente, une collection de 70'000 bouteilles. Certaines bouteilles avaient été présentées comme venant de la "royauté anglaise".

Un magnum à 29'500 dollars

Mais 24 bouteilles achetées pour 355'000 dollars par M. Koch étaient contrefaites, dont un magnum de Chateau Pétrus 1921 acheté 29'500 dollars, une bouteille de Château Latour 1928 payée 2873 dollars, un Château Latour de 1864, des Cheval Blanc 1921, ou encore des Lafleur 1949.

Dans sa plaidoirie finale, l'avocat de M. Greenberg avait rejeté l'idée d'une fraude intentionnelle de son client et souligné le petit nombre de bouteilles concernées. Il a cherché à faire porter la responsabilité finale sur le marchand de vins Zachys, qui avait organisé les enchères.

Il a concédé au pire une "erreur", alors que M. Greenberg prenait soin selon lui d'isoler les bouteilles contrefaites découvertes dans sa propre cave. Il a rappelé que la vente précisait que les bouteilles étaient vendues "telles que", donc "sans garantie", une règle que M. Koch, un collectionneur expérimenté, ne pouvait ignorer.

Intermédiaires malhonnêtes

La défense de M. Koch a rétorqué en affirmant que M. Greenberg avait été informé par plusieurs experts que sa collection comptait un grand nombre de vins contrefaits, et qu'il s'en était débarrassé intentionnellement, dont les 24 bouteilles aux dépens de M. Koch.

Copies d'emails à l'appui, il a décrit un homme qui connaissait les revendeurs et intermédiaires malhonnêtes, avait choisi de ne pas trop s'attarder sur l'origine de ses vins, mais savait reconnaître les contrefaçons pour en avoir été victime.

M. Greenberg, poursuivi pour fraude et publicité mensongère dans cette procédure civile, avait peu après le dépôt de la plainte proposé de rembourser M. Koch, mais celui-ci avait refusé. Il réclame des dommages et intérêts au montant non précisé.

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