Questionné sur cette affaire, le groupe a répondu: "payer ses impôts conformément aux législations nationales et internationales". "Nous tenons à continuer à développer nos activités en Europe et nous nous réjouissons d'échanger sur une harmonisation du système fiscal international".
"Au cours de l'exercice financier 2015, Ikea a payé des impôts pour un montant total de plus de 1,5 milliard d'euros (1,65 milliard de francs au cours actuel). Et sur les cinq dernières années, le total s'élève à environ 7,5 milliards d'euros".
Dans ce rapport est décrite l'une des techniques privilégiées de l'entreprise: chaque magasin de la chaîne suédoise procède au paiement de redevances ("royalties") à une filiale basée aux Pays-Bas qui joue seulement un rôle de "conduit". Les redevances entrent et sortent des Pays-Bas non taxées et aboutissent en grande partie au Liechtenstein.
Pays-Bas, Belgique et Luxembourg
Le texte montre, par ailleurs, "comment la multinationale s'est structurée pour soustraire à l'impôt plus d'un milliard d'euros ces six dernières années au détriment de divers pays européens", selon les élus au Parlement européen.
"Ikea a essentiellement utilisé des échappatoires fiscales qu'offrent les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg", écrivent-ils dans un communiqué. "La Commission européenne a pris bonne note de ce rapport et va l'étudier en détail", a pour sa part déclaré Vanessa Mock, porte-parole de la Commission, chargée des services financiers et de la fiscalité.