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La police française démantèle un réseau de traite d'êtres humains à Annemasse

Une cinquantaine de Roms ont été interpellés et neuf placés en garde à vue mardi et mercredi à Annemasse (F), près de Genève. Les personnes placées en garde à vue sont soupçonnées d'appartenir à un réseau de traite d'êtres humains opérant en Suisse et en France.

20 juin 2012, 13:55
L'opération d'interpellation a nécessité la mobilisation de 96 policiers mardi matin. Elle a été menée en coordination avec la police judiciaire genevoise et les gardes-frontières suisses.

Tous les Roms interpellés hier et aujourd'hui à Annemasse sont  issus du village roumain de Barbulesti (nord-est de Bucarest). Ils seraient impliqués dans des opérations de traite d'humains des deux côtés de la frontière.

Le réseau interpellé sont "des petites mains qui récoltent de l'argent de diverses manières", à savoir la mendicité, des "escroqueries à la charité", des "petits vols", des braquages, a déclaré à l'AFP le commissaire d'Annemasse, Philippe Guffon.

Récolté à la fois dans les cantons de Vaud, du Valais et de Genève et en Haute-Savoie, l'argent était reversé à une dizaine de "chefs" installés à Annemasse, près de la frontière suisse et placés en garde à vue. Eux-mêmes expédiaient ensuite l'argent à leur chef en Roumanie, à Barbulesti.

Donneurs d'ordre roumains

"Les chefs de réseau étaient en France, les donneurs d'ordre en Roumanie et le réseau en Suisse romande et en Haute-Savoie", a résumé le commissaire.

"Les chefs ne franchissaient pas la frontière mais envoyaient leurs hommes côté suisse. Ils récoltaient l'argent et contrôlaient l'activité des individus qu'ils avaient sous leur coupe", a-t-il précisé.

"Sept de ces individus ont envoyé 110'000 euros (125'000 francs environ) en un an, via des transferts par Western Union", a ajouté Philippe Guffon. "On est sur des chiffres considérables, sans compter que de l'argent est aussi parti en Roumanie par porteur", a-t-il souligné.

Les neuf personnes placées en garde à vue, tous des hommes âgés de 30 à 40 ans, sont suspectées de traite d'êtres humains, d'exploitation de la mendicité en bande organisée et d'escroqueries diverses. Leur garde à vue peut être prolongée pendant 96 heures.

Grosse mobilisation des forces de l'ordre

L'opération d'interpellation a nécessité la mobilisation de 96 policiers mardi matin. Elle a été menée en coordination avec la police judiciaire genevoise et les gardes-frontières suisses. La police roumaine a aussi participé à l'enquête préliminaire.

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