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La presse chinoise redoute une intervention occidentale en Syrie

L'intervention occidentale qui se profile en Syrie a fait la Une de la presse chinoise qui n'hésite pas à comparer la situation à celle de l'Irak en 2003.

29 août 2013, 08:01
"Seule une solution politique peut résoudre la crise syrienne", a déclaré cette semaine le ministre des Affaires étrangères chinois. Il est suivi par la presse.

La presse officielle chinoise a appelé jeudi à une mobilisation internationale pour empêcher une intervention armée en Syrie, alors que les dirigeants de plusieurs pays occidentaux ont annoncé vouloir agir contre l'utilisation d'armes chimiques. Barack Obama n'envisage cependant aucun engagement militaire direct des Etats-Unis.

"La communauté internationale devrait faire preuve de patience plutôt que de se laisser mener par le bout du nez par les services de renseignement américains", a écrit le journal "China Daily" dans un éditorial intitulé: "Pas d'excuse pour des frappes".

"Il y a dix ans, les Etats-Unis et leurs alliés ont contourné l'ONU pour imposer par la force un changement de régime en Irak, sous le prétexte que ce régime détenait des armes de destruction massive. Cela ne doit pas être permis une nouvelle fois", a ajouté le quotidien.

"Une intervention militaire sans mandat de l'ONU ne fera qu'aggraver encore la situation en Syrie", a prévenu le "China Daily". "Si ces frappes se produisent, elles (les forces mondiales) doivent ouvertement soutenir la résistance du gouvernement syrien. Il est nécessaire que la Russie et l'Iran envisagent de fournir une assistance militaire directe (au régime de Bachar al-Assad)", a estimé le "Global Times" dans un commentaire.

Mise en garde chinoise

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré lundi que des armes chimiques avaient bien été utilisées en Syrie la semaine dernière, jugeant qu'il s'agissait d'une "indécence morale" pour laquelle les responsables devaient répondre de leurs actes.

Dans un communiqué rendu public jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, met par ailleurs en garde contre "toute ingérence" dans l'enquête en cours de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août.

"Seule une solution politique peut résoudre la crise syrienne", avait déclaré plus tôt cette semaine Wang Yi.

Depuis plus de deux ans, la Chine refuse d'endosser les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

Pas d'intervention directe américaine

Le président Barack Obama a affirmé mercredi qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la réaction américaine à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Si toutefois les Etats-Unis intervenaient, ce serait pour dissuader le régime de recommencer.

Assurant que son pays avait conclu à la responsabilité du gouvernement de Bachar al-Assad quant à l'attaque chimique meurtrière de la semaine dernière près de Damas, le président des Etats-Unis a aussi écarté une implication directe de son pays dans la guerre civile syrienne, a-t-il déclaré dans un entretien à la télévision publique PBS.

Un "engagement direct militaire" des Etats-Unis dans la guerre civile "ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain", a-t-il estimé.

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