"Strictement parlant, aujourd'hui nous n'avons personne avec qui parler", a estimé lundi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. "Si on considère que des gens qui se baladent dans Kiev en masques noirs et avec des kalachnikovs sont le gouvernement, alors il nous sera difficile de travailler avec un tel gouvernement", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre russe a par ailleurs fustigé l'attitude des Occidentaux face au nouveau pouvoir, jugeant que le reconnaître était une "aberration".
"Certains de nos partenaires occidentaux considèrent qu'il est légitime. Je ne sais pas quelle Constitution ils ont lue, mais il me semble que c'est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d'une révolte", a-t-il dit.
L'Union européenne, la Pologne, la France et l'Allemagne, ainsi que les Etats-Unis ont reconnu les décisions du Parlement ukrainien qui a destitué M. Ianoukovitch et élu un président par intérim.