La Roumanie va connaître à nouveau, ce week-end, de grandes manifestations de rue. Une fronde destinée à dénoncer les changements répétés de premier ministre ainsi que les attaques en cours contre l’indépendance de la justice et la lutte anti-corruption.
Une année après un précédent mouvement de contestation, le pays reste marqué par une instabilité persistante et une extrême tension entre le leader du parti au pouvoir et le président de la République. Une situation confuse qui inquiète Gabriela Mirescu, consultante et analyste politique établie en Suisse. Entretien.
Les premiers ministres se succèdent (trois en une année) à Bucarest. Comment sortir d’une telle instabilité?
C’est difficile à dire dans l’immédiat. La pression est aujourd’hui sur le président de centre-droit, Klaus Iohannis, qui est en plein bras de fer avec le chef du parti au pouvoir, Liviu Dragnea. C’est ainsi que Iohannis a dû se résigner à nommer une nouvelle première ministre...