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Le premier ministre syrien échappe de peu à un attentat à Damas

Waël al-Halaqi a été la cible d'un attentat à la voiture piégée ce lundi. Son garde du corps a été tué, il a survécu, selon la télévision d'État.

29 avr. 2013, 19:16
Le premier ministre syrien, au centre, a survécu à un attentat.

Le premier ministre syrien Wael al-Halki a échappé lundi à un attentat à la voiture piégée à Damas, qui a coûté la vie à six personnes. C'est le premier du genre contre un dirigeant syrien, depuis l'assassinat de quatre hauts responsables du régime en juillet 2012.

L'attentat à la voiture piégée, vraisemblablement déclenché à l'aide d'une télécommande, s'est produit dans le quartier damascène de Mezze peu après 09h00 (07h00, heure suisse). Il a provoqué la mort d'un garde du corps et de cinq passants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

La télévision officielle Al Ikhbariya a montré les images d'une voiture détruite et d'un autobus blanc dont les vitres ont été soufflées par l'explosion et les sièges brûlés.

Al Ikhbariya a par la suite diffusé des images du premier ministre Wael al-Halki présidant tranquillement la réunion d'une commission économique dans ses bureaux alors que le chef du gouvernement estimait que l'attentat était "la preuve du découragement et du désespoir des groupes terroristes face aux exploits de l'armée syrienne".

Périmètre de sécurité

Mezze, la zone du centre de Damas où l'attaque s'est produite, fait partie du "périmètre de sécurité" et abrite bâtiments gouvernementaux et résidences d'officiels syriens. Pourtant, elle est toujours plus menacée par les violences de la guerre.

Et cette attaque est la deuxième contre un membre du gouvernement du président Bachar al-Assad, après celle qui avait blessé le ministre de l'Intérieur au mois de décembre.

Wael al-Halki, dont le rôle en tant que premier ministre est surtout protocolaire, avait été désigné au mois d'août à ce poste après la défection de Riyadh Hidjab. Ce dernier s'était réfugié en Jordanie quelques jours après un bombardement qui avait coûté la vie à quatre hauts responsables de la Sécurité, dont le beau-frère de M. Assad.

Elargissement de l'enquête

Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a lancé un nouvel appel pressant aux autorités syriennes à autoriser "sans délai et sans condition" une équipe d'experts de l'ONU à enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie.

Cette équipe "reste prête à se déployer en Syrie dans un délai de 24 à 48 heures" suivant le feu vert de Damas, selon M. Ban qui a rappelé qu'en attendant le feu vert syrien, les enquêteurs s'efforcent d'analyser les informations disponibles à l'extérieur de la Syrie et de contacter les pays qui ont indiqué disposer d'indices, comme le Royaume-uni et la France.

De son côté, la Russie a accusé les puissances occidentales de chercher un prétexte pour intervenir dans le conflit en exigeant un élargissement de l'enquête de l'ONU sur l'emploi de ces armes.

"Il y a certainement des gouvernements et un certain nombre d'acteurs extérieurs qui estiment que tous les moyens sont bons pour renverser le régime syrien", a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.

Visé par les obus

Et en Syrie, de violents combats ont opposé soldats et rebelles près de l'aéroport international de Damas, a affirmé l'OSDH qui a annoncé que plusieurs obus ont été tirés sur le camp palestinien Yarmouk, tenus par les rebelles, dans la banlieue sud de la capitale.

Dans la province de Damas, les forces du régime de Bachar al-Assad poursuivaient leurs attaques contre les fiefs rebelles notamment à Mouadamyat al-Cham, qui a été "visé par des obus", selon l'OSDH.

Enfin, un raid de l'aviation a visé le village natal du premier ministre, Jassem, dans la région de Deraa (sud), où les rebelles sont présents. Onze personnes dont huit insurgés ont été tuées.

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