Si ce n’est pas une affaire d’Etat, cela commence dangereusement à y ressembler. La présentation, hier matin, du rapport de la commission sénatoriale sur l’affaire Benalla a pris des allures de long réquisitoire. Contre l’intéressé – soupçonné, entre autres, d’avoir menti lors de son audition –, mais aussi, et surtout, contre l’Elysée: «Il y a eu une imprudence de la présidence de la République dans l’encadrement d’un individu qui avait pourtant fait preuve, par le passé, de comportements inappropriés», a asséné Jean-Pierre Sueur, le corapporteur de la commission.
Les griefs à l’encontre de la gestion de l’affaire par l’Elysée sont multiples. Il y a, d’abord, le fait qu’à la suite des événements du 1er mai, place de la Contrescarpe – un couple qui lançait des projectiles sur les forces de l’ordre s’était fait molester par Alexandre Benalla –, le Palais ait tardé à activer l’article 40, qui contraint tout...