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Les candidats républicains s'écharpent au New Hampshire

Mitt Romney, qui tient la corde pour représenter les républicains aux élections US, a subi les critiques de ses opposants.

08 janv. 2012, 10:05
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Les candidats républicains à l'élection présidentielle américaine se sont écharpés lors d'un débat télévisé dans le New Hampshire, concentrant leurs critiques sur le favori Mitt Romney, mais aussi sur le président Barack Obama, à trois jours des élections primaires dans cet Etat.

Mitt Romney, l'ancien gouverneur multi-millionnaire du Massachusetts, favori des sondages pour devenir le républicain qui sera opposé à Barack Obama lors de l'élection présidentielle de novembre prochain, a subi samedi un feu roulant de critiques de ses cinq adversaires, l'attaquant dès le départ sur son passé d'homme d'affaires.

«Le commandant en chef de ce pays n'est pas un gestionnaire. Le président doit diriger, ce n'est pas un PDG. Et nous avons besoin de quelqu'un qui nous inspire», a lancé l'ancien sénateur de Pennsylvanie Rick Santorum.

La vraie économie

L'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich a mis en doute le bilan de M. Romney, se demandant si les gens des entreprises qu'il avait gérées «s'en étaient trouvés mieux ou moins bien».

«Les gens qui passent leur vie à Washington ne comprennent pas ce qui se passe dans la vraie économie», a répliqué M. Romney, très à l'aise tout au long du débat. Les candidats n'ont pas non plus ménagé leurs critiques entre eux.

Ron Paul, le candidat libertarien de 76 ans, populaire chez les jeunes, a notamment accusé le très catholique Rick Santorum, qui a fait un score inattendu dans l'Iowa, arrivant deuxième à huit voix seulement de Mitt Romney, d'être «corrompu» et d'avoir gagné «beaucoup d'argent» grâce aux groupes de pression.

Et il a accusé Newt Gingrich d'être un «lâche», pour n'avoir pas servi dans l'armée.

De tout bois

Et à trois jours de la primaire du New Hampshire, premier Etat à tenir ces élections qui, Etat après Etat, serviront à désigner l'opposant républicain de M. Obama à l'élection présidentielle de novembre, les candidats ont fait feu de tout bois contre le président, critiquant sa politique étrangère et sa politique économique, en dépit de la récente amélioration des chiffres du chômage.

«Le président Obama va essayer de le porter à son crédit, mais ce n'est pas grâce à lui. Sa politique a aggravé la récession et a rendu les choses plus difficiles pour les petites entreprises», a accusé Mitt Romney. «C'est comme si le coq disait qu'il est responsable du lever du soleil. Il n'y est pour rien», a-t-il asséné.

En politique étrangère, M. Obama «a fait des erreurs à chaque virage», a estimé Rick Santorum, tandis que le gouverneur du Texas Rick Perry critiquait l'»énorme erreur» d'avoir retiré les troupes américaines d'Irak.

M. Romney a également accusé Barack Obama d'avoir «mis l'Amérique sur le chemin du déclin», et Newt Gingrich a dénoncé un président «voulant désespérément créer un modèle radical socialiste européen».

Choix mardi

«Nous sommes au bord de la guerre civile en Afghnanistan», a par ailleurs déclaré l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Chine Jon Huntsman, un modéré qui joue son va-tout dans le New Hampshire.

Les six candidats à l'investiture républicaine, dont le débat sur le campus de l'université Saint Anselm à Goffstown, à la périphérie de Manchester, était retransmis en direct sur la chaîne de télévision ABC, doivent se retrouver dimanche matin pour un deuxième débat télévisé.

Il leur reste moins de trois jours pour convaincre les électeurs du New Hamsphire qui voteront mardi.

Les derniers sondages donnent M. Romney très largement devant ses concurrents, à plus de 40% des intentions de vote. Mais les électeurs du New Hampshire sont connus pour ne se décider souvent qu'à la dernière minute, et pour réserver parfois quelques surprises.
 

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