Les députés se sont prononcés par 342 en faveur de la prolongation de l'intervention française et zéro voix contre. Seuls les élus du Front de gauche ayant choisi de s'abstenir. Dans la soirée, les sénateurs se sont également prononcés favorablement, par 326 voix pour et zéro contre.
L'opération Serval est une "réussite politique", selon le Premier ministre. Après les dernières opérations dans le nord-ouest du pays, on peut dire que "l'ensemble du territoire malien a été libéré et la menace est aujourd'hui très fortement réduite", a souligné le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Consensus politique
Le Parlement était appelé à se prononcer sur la suite de l'opération en application de l'article 35 de la Constitution. Celui-ci soumet toute intervention militaire extérieure au vote des parlementaires au-delà d'une durée de quatre mois.
Comme le Premier ministre, les principaux orateurs se sont félicités du consensus politique qui s'est fait dès le début sur l'intervention au Mali. Lancée dans l'urgence le 11 janvier, l'opération Serval a permis de démanteler les groupes islamistes armés qui contrôlaient le nord du pays.
Plus de 500 militaires français, sur un total de près de 4500, ont déjà été désengagés. Il y a à ce jour 3850 soldats français au Mali et leur nombre doit être ramené à 2000 en juillet, a précisé M. Le Drian. Au-delà, un millier d'hommes devraient rester au Mali en soutien d'une force de l'ONU.
Transformer la Misma
Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait adopter dans les prochains jours une résolution permettant la transformation de la force africaine au Mali, la Misma, en mission de stabilisation de l'ONU, qui pourra prendre le relais des forces françaises.