Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Présidentielle américaine: faux pas de Donald Trump qui s'en prend à la famille d'un soldat musulman

Dernièrement, Donald Trump a mis en doute le statut de héros d'un soldat musulman au motif que ce dernier avait été capturé. De sévères critiques ont surgi pour dénoncer ces propos considérés comme inadmissibles.

01 août 2016, 18:35
Les critiques fusent contre Donald Trump, qui a osé attaquer une famille d'un soldat décédé.

Donald Trump faisait l'objet lundi de critiques très sévères, y compris dans son camp républicain, après s'en être pris à la famille d'un officier musulman tombé au champ d'honneur. Un tabou absolu aux Etats-Unis et un faux pas qui pourrait s'avérer coûteux politiquement.

"Il est temps pour Donald Trump de donner l'exemple à notre pays et au parti républicain", a lancé le sénateur républicain John McCain après le énième dérapage de M. Trump. Cette fois, le milliardaire s'en est pris publiquement à la famille d'un capitaine musulman de l'armée américaine mort au combat en Irak en 2004 en tentant de sauver ses hommes.

Le père du capitaine Khan, immigré de première génération et avocat, avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate la semaine dernière. Il avait reproché à M. Trump son projet d'interdire aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis, pour lutter contre le terrorisme.

 

"M. Khan, qui ne me connaît pas, m'a attaqué vicieusement depuis l'estrade du parti démocrate et continue maintenant à le faire partout à la TV - Sympa!", a asséné le magnat de l'immobilier lundi sur Twitter, après l'avoir déjà attaqué ces derniers jours.

Il avait également insinué que la mère du soldat avait été forcée au silence pendant la convention parce qu'elle était musulmane. Elle lui a répondu dimanche en expliquant que la douleur pour la perte de son fils l'aurait empêché de parler.

Sujet tabou

Avec ses attaques, Donald Trump a touché le nerf d'un sujet tabou aux Etats-Unis, où les militaires sont traditionnellement perçus comme des héros défenseurs de la liberté et régulièrement honorés. "Bien que le parti l'ait nommé, cela ne lui donne pas le droit de diffamer les meilleurs d'entre nous", a tancé John McCain dans un communiqué.

Lui-même un héros de la guerre du Vietnam, où il a subi des années de torture, le sénateur de l'Arizona a remercié la famille Khan "d'avoir immigré aux Etats-Unis": "Votre fils était ce que l'Amérique a de meilleur et la mémoire de son sacrifice va faire de nous une nation meilleure, il ne sera jamais oublié."

 

John McCain a lui-même fait les frais des moqueries du milliardaire, qui avait mis en doute son statut de "héros" parce qu'il avait été capturé. "Moi, j'aime les gens qui n'ont pas été capturés", avait lancé le milliardaire il y a un an.

Propos "répugnants"

Après ce nouveau dérapage, la petite-fille du sénateur, Caroline McCain, elle-même républicaine, a annoncé lundi qu'elle voterait Hillary Clinton le 8 novembre. Elle a qualifié d'"impardonnables" les propos de Donald Trump, "un lâche".

 

Autre coup dur pour le magnat de l'immobilier, les familles de 17 soldats tombés au champ d'honneur ont dénoncé ses propos "répugnants et personnellement insultants pour nous".

Direction républicaine critiquée

Cette fois encore, comme lorsqu'il avait qualifié les Mexicains de "violeurs" ou mis en doute l'intégrité d'un juge en raison de ses origines mexicaines, l'état-major du parti républicain a dénoncé ses propos. Mais sans aller jusqu'à lui retirer son soutien.

Le prix Nobel américain d'Economie et éditorialiste du New York Times Paul Krugman les a étrillés. Selon lui, "les véritables pécheurs sont les dirigeants républicains (...) qui soutiennent activement un candidat alors qu'ils savent qu'il représente un danger pour la nation".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias