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Proche-Orient: deux jeunes Palestiniens tués et mise en garde d'Israël

Après la mort d'un prisonnier palestinien dans un hôpital israélien, et celle d'un jeune de 16 ans sous les balles des soldats, Israël met en garde contre les tirs provenant de Gaza ou du Golan.

04 avr. 2013, 07:28
 Les soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d'un barrage routier militaire.

Israël a mis en garde mercredi contre toute attaque en provenance de Gaza ou du plateau du Golan syrien, après des tirs consécutifs à la mort d'un prisonnier palestinien dans un hôpital israélien. En soirée, un jeune Palestinien de 16 ans a été tué par des tirs de soldats israéliens.

Le corps d'un deuxième jeune Palestinien tué mercredi par des tirs israéliens a été découvert jeudi matin, ont indiqué à l'AFP des sources médicales et des responsables de la sécurité palestiniens. La victime avait 17 ans.

La victime a été identifiée comme Naji Balbisi, cousin d'Amer Nassar, 16 ans, atteint mercredi soir de balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu vers un groupe de manifestants palestiniens.

Ces derniers lançaient des pierres et des cocktails Molotov en direction d'un barrage routier militaire près de Tulkarem (nord de la Cisjordanie), ont précisé des responsables militaires israéliens. L'armée a annoncé avoir ouvert une enquête sur cet incident au cours duquel un Palestinien a également été blessé.

Les deux jeunes gens seront enterrés jeudi dans la journée à Tulkarem.

Regain de violence

Ce regain de violence survient dans une atmosphère volatile dans les Territoires palestiniens, de plus en plus tendue, rappelant les intifadas.

Les funérailles d'un prisonnier politique sexagénaire, Maïsara Abou Hamdiyeh, dont le décès controversé mardi en Israël a soulevé une vague de manifestations, auront lieu jeudi à la mi-journée, après les prières, à Hébron (sud de la Cisjordanie).

Son corps, enveloppé dans un drapeau palestinien, a été transféré mercredi à la morgue du service médico-légal de l'université Al-Quds à Abu Dis, dans les faubourgs de Jérusalem-Est, en présence de milliers de sympathisants, pour une autopsie avant les obsèques.

Le centre d'Hébron, la ville natale d'Abou Hamdiyeh, a été le théâtre de violents affrontements depuis 48 heures. Les heurts y ont repris jeudi matin. Les commerces, écoles et bureaux seront fermés pour la troisième journée consécutive dans cette cité palestinienne, la plus peuplée de Cisjordanie, où les habitants observent une grève générale à la mémoire du "martyr" décédé.

Prisonnier traîté tardivement

Les Palestiniens accusent Israël d'avoir tardé à traiter le prisonnier et d'avoir refusé sa libération une fois découverte la gravité de sa maladie. Les autorités israéliennes soutiennent avoir suivi les procédures sanitaires habituelles.

Fin de la trêve?

Mardi soir, un char israélien a ouvert le feu en direction du territoire syrien après qu'un obus de mortier syrien, accompagné de tirs d'armes légères, soit tombé dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël, selon l'armée. L'accrochage n'a pas fait de victime côté israélien.

Au même moment, l'armée de l'air israélienne a effectué trois frappes sur le nord de la bande de Gaza, en représailles à au moins un tir de roquette. Il s'agit des premières frappes depuis la trêve conclue fin novembre avec le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza. Ces attaques n'ont pas fait de blessé, ont indiqué des sources sécuritaires.

Le Hamas et Israël ont conclu un cessez-le-feu le 21 novembre, jusqu'à présent globalement respecté, au terme d'une semaine d'hostilités meurtrières.

Situation volatile

Le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, Robert Serry, s'est inquiété de "la situation volatile sur le terrain", en faisant référence aux tirs de roquettes de Gaza et à la question "non réglée" des prisonniers palestiniens en Israël. "Il est de la plus haute importance de s'abstenir de toute violence dans cette atmosphère tendue", a-t-il plaidé.

Heurts

Et des heurts ont à nouveau éclaté mercredi à Hébron, la ville natale d'Abou Hamdiyeh, entre jeunes manifestants palestiniens et soldats israéliens, selon un correspondant de l'AFP. Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés dans cette cité palestinienne, la plus peuplée de Cisjordanie, où les habitants suivent une grève générale de trois jours à la mémoire du prisonnier décédé.

Le président Mahmoud Abbas et les partis palestiniens ont attribué la responsabilité de la mort de M. Abou Hamdiyeh au gouvernement israélien. Les funérailles de l'officier doivent avoir lieu jeudi à Hébron.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va de son côté effectuer son troisième déplacement en un mois au Proche-Orient en début de semaine prochaine. Il rencontrera lundi et mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé mercredi le département d'Etat.

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