"Presque tous les jours, nous recevons des appels désespérés de Syriens domiciliés en Suisse qui cherchent à mettre leurs proches en sécurité." Alors que le conflit en Syrie s'enlise et devient toujours plus violent - 6000 victimes dénombrées en mars, le mois le plus sanglant depuis deux ans -, l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (Osar) a lancé hier un cri d'alarme. Dans un communiqué, elle demande à Berne d'ouvrir la porte aux Syriens "vulnérables" qui ont de la famille en Suisse.
"Notre service de conseils juridiques est débordé", raconte Stefan Frey, porte-parole de l'Osar. Les appels proviennent de familles "souvent établies depuis des années en Suisse, bien intégrées et parfois même aisées". Des gens qui ne demandent qu'une chose: mettre en sécurité leurs proches dont la vie est menacée par les combats qui font rage à Alep ou ailleurs.
"On a attendu un an"
Suissesse d'origine syrienne, Wajd Zimmermann-Sibaï a...