L'Allemagne et ses constructeurs automobiles ont de solides atouts. Mais ce sont aussi de mauvais perdants. Dans ce qui se profile comme la bataille industrielle de l'année, Berlin s'apprête à remettre en cause un accord déjà ficelé sur la baisse des émissions CO2 des voitures, semant la consternation dans les institutions européennes et plusieurs capitales.
À Bruxelles, la bataille rangée va se livrer sur les objectifs d'émissions de CO2 à l'horizon 2020, voire 2025, des objectifs contraignants qui vont dicter la stratégie de recherche et d'investissement de tous les constructeurs européens, à coups de dizaines de milliards d'euros. Le curseur est déjà fixé d'un commun accord, Allemagne comprise: en 2020, pour tous les véhicules neufs, ce sera 95 grammes de dioxyde de carbone en moyenne au kilomètre. En 2025, l'objectif devrait être à nouveau réduit, avec un règlement européen à fixer au plus tard en 2015.
L'UE, comme les États-Unis...