Les deux attaques, qui ont ravagé à une heure de pointe le matin le quartier de Qazzaz dans le sud de la capitale syrienne, ont eu lieu à une minute d'intervalle, devant un immeuble abritant un siège de la sécurité, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Il a précisé que la charge explosive utilisée pesait "plus de 1000 kilogrammes".
Elles ont eu lieu vers 8h locales (5h GMT), sur une voie rapide "au moment où les gens se rendaient à leur travail et les élèves à l'école", selon la télévision d'Etat. A plus de 50 mètres alentour, les façades des bâtiments étaient jeudi toutes éventrées, les routes défoncées.
Appel des observateurs
Les attentats ont poussé le chef des observateurs de l'ONU à lancer un appel à l'aide pour faire cesser les violences qui ensanglantent le pays depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire. Comme à chaque fois, régime et rébellion se sont accusés mutuellement de les avoir commises.
C'est "un nouveau crime perpétré par les groupes terroristes armés, soutenus par des parties étrangères qui font fi du sang syrien", a affirmé le ministère. Il s'est dit déterminé à "poursuivre ces criminels assassins et ceux qui les accueillent et les soutiennent", et à "extirper ces terroristes, qui ébranlent la sécurité de la société syrienne, et les punir".
Poursuite de la répression
Selon le ministère, les attentats ont occasionné "des dégâts matériels importants dans les biens publics et privés". Plus de 200 voitures ont été démolies, dont plus de 100 carbonisés ou totalement détruites.
Ailleurs dans le pays, les troupes fidèle au président Bachar al-Assad ont poursuivi leur répression, tuant trois civils dont un enfant dans plusieurs villes, selon des opposants. Les violences ont fait près de 12'000 morts depuis mars 2011, en grande majorité des civils tués par les troupes gouvernementales, et plus de 800 morts depuis le 12 avril.