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Syrie: la Turquie réplique aux Syriens, les Russes parlent d'une erreur de tir

En riposte aux tirs d'obus venus de Syrie, la Turquie a bombardé des cibles en Syrie. Et Ankara compte mener d'autres opérations militaires.

04 oct. 2012, 11:40
La Turquie a riposté aux tirs de la Syrie sur son territoire, en bombardant des cibles syriennes. Elle saisit également le Conseil de sécurité.

La Turquie a bombardé mercredi des cibles en Syrie en riposte à des tirs d'obus venus du territoire syrien qui ont causé la mort de cinq civils dans une localité frontalière turque. Ankara va demander jeudi le feu vert de son parlement pour mener d'autres opérations militaires et a saisi aussi le Conseil de sécurité de l'ONU.

L'annonce de cette décision est intervenue après une réunion gouvernementale autour du premier ministre Recep Tayyip Erdogan. La Constitution turque prévoit que toute opération militaire extérieure doit être autorisée au préalable par le Parlement.

Ankara a en outre demandé mercredi en soirée au Conseil de sécurité des Nations unies de prendre "les mesures nécessaires" pour faire cesser "l'agression" syrienne. "Ceci est un acte d'agression par la Syrie contre la Turquie", déclare l'ambassadeur de la Turquie auprès de l'ONU, Ertugrul Apakan, dans une lettre adressée au président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur du Guatemala.

Les 15 membres du Conseil de sécurité devraient publier jeudi une déclaration condamnant vigoureusement ces tirs d'obus syriens. La Turquie a elle bombardé mercredi des cibles en Syrie en riposte à des tirs d'obus venus du territoire syrien qui ont causé la mort de cinq civils dans une localité frontalière turque. Un incident dont l'ONU et les alliés d'Ankara ont rendu Damas responsable.

Poursuite de tirs en soirée

Cette brusque escalade de la tension entre les deux voisins a débuté mercredi après-midi, lorsque plusieurs obus ont frappé la localité d'Akçakale, situé juste en face du poste frontière syrien Tall al-Abyad, récent théâtre de combats entre les troupes fidèles au président syrien Bachar al-Assad et les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).

Quelques heures plus tard, à l'issue d'une réunion avec ses plus proches conseillers, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que l'armée turque avait bombardé en représailles plusieurs "cibles", qu'il n'a pas identifiées, situées en territoire syrien.

L'armée turque a poursuivi mercredi en fin de soirée ses tirs d'artillerie sur des positions de l'armée syrienne à la frontière entre les deux pays, a rapporté l'agence turque Anatolie.

Les tirs turcs, oeuvre d'une unité basée dans la ville de Akçakale, près de la frontière, ont provoqué de fortes explosions côté syrien, selon Anatolie. Selon la télévision privée NTV, un tiers de la population de la ville a été évacuée par précaution.

Condamnations

Face à cette escalade de la tension entre les deux voisins, le Conseil de l'OTAN a tenu dans la soirée une réunion d'urgence à la demande d'Ankara. L'Organisation, dont la Turquie est un des 28 membres, a appelé la Syrie à "mettre un terme à ses violations flagrantes du droit international".

Washington, Paris et l'OTAN avaient auparavant condamné les tirs syriens et le chef de l'ONU Ban Ki-moon a demandé au gouvernement syrien de "respecter totalement l'intégrité territoriale de ses voisins".

Le ministre syrien de l'Information, Omran Zoabi, a annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'origine du tir d'obus transfrontalier et présenté les condoléances de la Syrie "aux familles des victimes et à nos amis, le peuple turc".

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