Un homme de 52 ans, père de trois enfants et banquier était entré par effraction dans une demeure cossue de Sydney, un masque sur le visage.
Il avait attaché de force "une bombe" au cou de la jeune fille de la maison, âgée alors de 18 ans et qui révisait des examens.
Des équipes de démineurs, des policiers et des ambulanciers étaient restés aux côtés de la jeune fille pendant une dizaine d'heures jusqu'à ce qu'ils découvrent qu'il s'agissait d'une fausse bombe.
Troubles psychiatriques
Le quinquagénaire souffrait à l'époque de troubles psychiatriques, après une séparation et la perte du droit de garde de ses enfants. Selon le juge, l'homme s'est pris pour "le vengeur", le personnage principal du roman qu'il était en train d'écrire.
Il a indiqué aux médecins qu'il marchait à travers la banlieue chic de Sydney, cherchant à "revivre des scènes de (son) livre" et qu'il avait fini par croire qu'il en était le héros, John Chan.
Accrocher cette "bombe" au cou de l'adolescente était "une vengeance double: une pour moi, une pour John", a-t-il déclaré aux médecins.
Le magistrat a précisé que l'état psychologique du condamné au moment de ses actes avait été pris en compte, mais de manière "minimale". L'accusé avait fui aux Etats-Unis et arrêté deux semaines plus tard par le FBI, qui l'avait extradé ensuite en Australie.