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Une renégociation pourrait faire sortir la Grande-Bretagne de l'Union européenne

Le britannique Ed Miliband, leader de l'opposition travailliste met en garde contre une renégociation de la relation du Royaume-Uni avec l'Union européenne. Elle pourrait, selon lui, le mener vers la sortie.

13 janv. 2013, 15:47
Ed Miliband met en garde contre une éventuelle renégociation entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Le projet du Premier ministre britannique David Cameron de renégocier la relation du Royaume-Uni avec l'Union européenne est "incroyablement dangereux", a mis en garde dimanche le leader de l'opposition travailliste, Ed Miliband. Cela risque de conduire à une sortie de l'UE, a-t-il ajouté.

"Je pense que ce que fait David Cameron est incroyablement dangereux. Je pense qu'il marche comme un somnambule vers la porte de sortie de l'Union européenne", a déclaré M. Miliband sur la chaîne BBC.
 
Le projet de M. Cameron "signifie qu'on va avoir un référendum sur une négociation qui n'a pas débuté (...) et avec une issue inconnue. C'est un pari incroyable", a-t-il estimé.
 
M. Cameron, sous la pression des eurosceptiques de son Parti conservateur, s'est prononcé en faveur d'une redéfinition des relations entre le Royaume-Uni et l'UE, et pour le rapatriement de certains pouvoirs délégués à Bruxelles. Mais il a répété qu'il était dans "l'intérêt" de son pays de rester dans l'UE.
 
Discours attendu
 
Il doit prononcer en janvier un discours sur l'Europe, où il exposera ses projets de renégociation des conditions de l'appartenance de son pays à l'UE. Il pourrait également proposer un référendum, après les élections générales britanniques de 2015, sur le rapatriement de pouvoirs de Bruxelles à Londres.
 
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, principal allié du Royaume-Uni, et l'Allemagne, ont mis en garde cette semaine M. Cameron contre son projet.
 
Dimanche, le vice-Premier ministre irlandais, Eamon Gilmore, dont le pays assure actuellement la présidence de l'UE, a lui aussi fait entendre sa voix dans ce sens. "Il ne peut pas y avoir de flexibilité concernant les conditions de base d'appartenance (à l'UE). Il ne peut y avoir d'Union européenne si on a 27 formes de participation", a-t-il déclaré sur la chaîne TV Sky News.
 
Du côté des eurosceptiques, de nombreux députés conservateurs, emmenés par le Parti de l'indépendance (UKIP) ouvertement hostile à l'Union, ont exhorté M. Cameron à poser explicitement la question du maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l'UE à l'occasion d'un référendum.
 
La part des eurosceptiques baisse
 
Selon un sondage ComRes publié dans le journal "Sunday People", une forte majorité de Britanniques souhaite qu'un tel scrutin porte clairement sur le maintien ou non de leur pays dans l'UE. Cette proportion recule toutefois de cinq points, à 63%, par rapport à la dernière étude en octobre 2011.
 
La part des Britanniques favorables à une sortie pure et simple de l'UE baisse également, de 37% à 33%, tandis que les partisans de l'appartenance à l'UE progressent de cinq points, à 42%.
 
Le Royaume-Uni appartient à l'UE depuis 1973, mais n'a pas rejoint la zone euro et ses 17 Etats membres.
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