."Un accord a été trouvé. Accord final du Parlement européen le 24 juin", a indiqué Jyrki Katainen, après une très longue nuit de négociations.
"Cela signifie que le fonds sera opérationnel et va commencer à financer des projets à la fin de l'été", a souligné la Commission, pour qui ce projet est central.
Présenté fin 2014, le plan Juncker, du nom de président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est destiné à relancer la croissance et l'emploi en Europe. Il doit permettre de mobiliser 315 milliards d'euros (326 milliards de francs) d'investissements en trois ans via la création d'un fonds pour les investissements stratégiques, le FEIS.
Le fonds doit être financé par le budget européen, et la Banque européenne d'investissement (BEI), à hauteur de 21 milliards d'euros, tandis que les Etats sont priés d'y contribuer. Six d'entre eux, Pologne, Allemagne, Espagne, France, Italie et Luxembourg ont déjà annoncé des contributions pour le financement de projets nationaux.
Des coupes dans Horizon 2020
"Chaque équipe de négociation a dû faire des sacrifices pour que le plan d'investissement fonctionne. Tout le monde a fait des concessions mais nous nous sommes battus pour le meilleur résultat", a estimé l'eurodéputé libéral Jean Arthuis, à la tête de la commission des Budgets au Parlement européen.
L'accord trouvé prévoit des coupes dans plusieurs programmes européens notamment "Horizon 2020" (recherche et innovation) et "Connecting Europe Facility" (interconnexion transports et énergie). Mais ces coupes ont été "revues à la baisse" par rapport à ce qui était prévu. "Nous avons réussi à (les) réduire d'un milliard d'euros dans les deux programmes européens, s'est félicité le rapporteur du projet, José Manuel Fernandes (droite).