Après quatre ans à la tête du Nyon Rugby Club, Fabrice Ronzier avait annoncé en février dernier qu’il ne souhaitait pas poursuivre l’aventure à la tête du club de Colovray. A la suite de la dernière assemblée générale tenue début septembre, le comité a donc désigné un nouveau président en la personne de Thierry Hochstrasser.

Nyonnais établi à Genève depuis dix-sept ans, Thierry Hochstrasser, 42 ans et actif dans la communication, ne surgit pas de nulle part, lui qui entretient de longue date des rapports étroits avec ce club qui l’a vu débuter au début des années 2000. Alors que son mandat n’a débuté que depuis quelques semaines, il nous a confié sa vision du club pour les mois, voire les années à venir.

Thierry Hochstrasser, avant d’entrer dans le vif du sujet, pouvez-vous évoquer pour nous votre parcours rugbystique?

Ma première saison remonte à 2002-2003. Je suis arrivé au Nyon RC par le biais d’un copain d’école. Il m’avait emmené au water-polo, après je suis allé au foot américain à Gland et d’un coup j’ai atterri au rugby. J’ai eu du plaisir… Et j’y suis resté. Il y a eu des hauts et des bas, notamment à cause de blessures. Mais au fil des années, j’ai été toujours, de près ou de loin, rattaché au club. Ça a toujours été mon club de cœur. J’ai été pas mal actif ces dernières années au sein de la section vétérans, les KromaNyons.

Derrière nous, on a un épisode Covid qui, à un moment donné, nous a impactés. On doit restructurer les aspects sportifs et club.

Thierry Hochstrasser président du Nyon RC

Quand avez-vous décidé de vous impliquer plus profondément dans l’organisation du club?

J’ai fait une saison au comité des KromaNyon – au kromité, plus exactement – et j’ai rejoint le comité du club la saison passée. Fabrice (Ronzier) a ensuite annoncé son retrait… Et voilà. En toute transparence, je l’avais en arrière-pensée, mais ce n’est pas ce que je visais dès cette année. Mais en voyant qu’il n’y avait pas forcément de candidat, on a discuté et je me suis retrouvé là. J’ai beaucoup de plaisir à le faire, mais cette une aventure prenante.

Quelques semaines seulement après votre entrée en fonction, comment jaugez-vous la situation actuelle?

Derrière nous, on a un épisode Covid qui, à un moment donné, nous a impactés. On doit restructurer les aspects sportifs et club. Sportivement, on a connu un début de saison un peu compliqué, notamment pour la «une». On vit une année de transition. On a des jeunes joueurs qui doivent acquérir de l’expérience et d’autres qui ont potentiellement la trentaine, qui sont devenus parents et qui ont vu avec le Covid ce que c’était un week-end à la maison en famille. Ça a un impact sur l’investissement sportif. A nous de trouver des solutions. Il y a encore du travail, mais je suis confiant.

Et sur l’aspect club?

On lance une dynamique qui consiste à remettre ensemble les sections. Où filles, garçons, vétérans, anciens se mélangent pour avoir ce qui fait l’esprit d’un club de rugby. Cela se fera notamment sur l’organisation d’événements comme le Swiss Rugby Day du 13 novembre. Nous accueillons les matches internationaux des équipes de Suisse féminine et masculine avec l’implication de l’association des anciens du club, du responsable des événements et des bénévoles.

Aujourd’hui, les filles s’entraînent sur le terrain de l’école de rugby de Gland. C’est clair que ce n’est pas la dynamique que l’on souhaiterait.

Thierry Hochstrasser président du Nyon RC

Depuis plusieurs années, le Nyon RC poursuit son expansion avec des structures qui, elles, n’ont pas évolué…

C’est vrai qu’on s’agrandit et qu’on est maintenant un peu serré à Colovray. On essaie de trouver des solutions avec l’UEFA et avec d’autres. Aujourd’hui, les filles, qui connaissent un fort développement, s’entraînent sur le terrain de l’école de rugby de Gland. C’est clair que ce n’est pas la dynamique que l’on souhaiterait. On aimerait avoir tout le monde au même endroit. On place donc beaucoup d’espoirs sur le nouveau centre sportif. Mais est-ce qu’on peut attendre 2030, sachant, qu’en plus, il y aura une Coupe du monde en 2023, ce qui amène beaucoup d’adhérents? Ce sont des chantiers qu’il faut qu’on ouvre avec la Ville de Nyon.

Comment voyez-vous l’évolution sur les prochaines années?

On a un plan de marche sur trois à cinq ans. Cette année post-Covid, on relance la machine. On s’occupe des 50 ans du club et on ressoude les liens. A plus long terme, nous voulons développer trois axes. Le rugby en lui-même, ce qui passe éventuellement par la création d’équipes de VII – sport olympique – s’il y a une demande. Ensuite il y a le Nyon rugby care, dont s’occupe Josselin Lapierre, entraîneur des arrières et des juniors. Il met en place un partenariat avec des centres hospitaliers et physios de la région afin d’amener un appui médical à nos membres sur la préparation et le suivi après blessure. Et enfin il y a Nyon Job, une cellule pour aider nos membres à trouver du travail.

Du sang neuf à la tête du Nyon Rugby Club

Fabrice Ronzier ayant décidé de passer la main, le club de Colovray s’est doté lors de sa dernière assemblée générale d’un nouveau président, Thierry Hochstrasser.