L'armée devra libérer 2000 lits supplémentaires pour l'accueil de requérants d'ici fin 2013.
Trois cantonnements disposant de 200 places chacun devront être mis à disposition «aussi rapidement que possible», a indiqué Guido Balmer, porte-parole du Département fédéral de justice et police. Le DDPS est compétent dans le choix de sites et le processus en vue des autorisations nécessaires.
D'ici fin 2013, le DDPS devra prendre les mesures nécessaires pour permettre l'utilisation de 2000 places supplémentaires pendant trois ans au moins. Les besoins de l'armée en matière d'instruction ne devront pas s'en trouver affectés.
Au total, l'armée devra donc mettre 4000 places à disposition des requérants d'asile. L'Office fédéral des migrations va collaborer avec le DDPS sur ce dossier.
Le Conseil fédéral a aussi formulé quelques conditions aujourd'hui. Les requérants devront par exemple être installés dans des logements de l'armée accessibles toute l'année.
Convention administrative
Les services d'Ueli Maurer et de Simonetta Sommaruga vont conclure une convention administrative pour régler les modalités de leur coopération pour l'hébergement de requérants d'asile dans des infrastructures militaires. Ils en discutent depuis avril 2011.
Les demandes d'asile ont connu un pic en janvier, avec 2653 nouvelles requêtes déposées. Leur nombre n'avait plus été aussi élevé depuis octobre 2002.
La Confédération a atteint la limite de ses capacités d'hébergement. Elle compte sur les locaux de l'armée afin d'éviter que les cantons doivent loger les requérants d'asile dès les premières phases de la procédure.
Chaud et froid
Lundi passé, le Département fédéral de la défense (DDPS) avait signalé que 5000 lits pourraient être libérés à l'intention de l'Office fédéral des migrations (ODM). Tout en précisant que les locaux de l'armée sont prévus pour des militaires qui y passent trois semaines et non pour des requérants qui restent six mois.
Le ministre de la défense Ueli Maurer a soufflé le chaud et le froid sur ses intentions créant une certaine ébullition dans les médias et le monde politique. Avant d'annoncer pouvoir libérer des places, il avait mis en doute une augmentation des capacités d'accueil pour requérants, car cela pourrait créer un appel d'air.
Pour ajouter à la confusion, une liste de sites militaires a circulé. Certains d'entre eux seraient inappropriés.