Les dernières circonvolutions du bitcoin à haut niveau et l'annonce par Facebook de son projet "Libra" offrent un nouvel écho aux promoteurs d'une monnaie numérique émise par les banques centrales. La Banque nationale suisse (BNS) pour autant se montre frileuse à cette idée.
D'autres instituts d'émission ont déjà tenté l'expérience, à l'image de l'e-peso uruguayen testé pendant six mois sur un nombre limité de transaction à partir de fin 2017. Plus près de nous, la Riksbank suédoise a aussi développé un projet d'e-couronne. L'essor des fintech dans les pays nordiques a par ailleurs déjà fait fondre le taux d'utilisation d'argent liquide.
Pas au programme
La BNS de son côté prévenait en mai que ce type d'expérimentation ne figurait pas à l'ordre du jour, quand bien même le garant de la stabilité monétaire helvétique surveillait de près l'évolution des projets en ce sens et discutait de la question avec les intervenants sur les marchés.
Le concept même de monnaie virtuelle de banque centrale se décline en plusieurs options, dont la plus en vue permettrait au grand public de disposer de comptes au sein même de ces établissements. La Banque des règlements internationaux (BRI) s'était penchée sur cette éventualité l'an dernier, estimant dans son étude qu'une telle éventualité pourrait remettre en question l'ensemble du système bancaire actuel.
Pour l'heure en effet, seules les banques peuvent confier de l'argent à la BNS, leurs clients étant contraint de passer par elles pour y déposer le leur.