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Des enfants portent encore des couches-culottes à la maternelle, un problème pour les enseignants

Le concordat sur l'harmonisation scolaire suisse (HarmoS) a des effets non prévus. Les enfants sont scolarisés plus tôt dans certains cantons, or plusieurs de ces jeunes élèves portent encore des couches-culottes au moment d'entrer en maternelle. De quoi provoquer la colère des enseignants qui doivent accompagner les enfants aux toilettes.

05 sept. 2016, 09:02
/ Màj. le 05 sept. 2016 à 15:21
Certains enseignants se trouvent obligés de changer les couches de leurs élèves.
Les enfants sont scolarisés toujours plus tôt en Suisse. L'introduction d'HarmoS a rendu la maternelle obligatoire dans tous les cantons dès l'âge de 4 ans, ce qui n'est pas sans provoquer quelques problèmes pour le moins inattendus. Comment gérer des enfants qui ne savent pas encore aller aux toilettes sans aide? Une règle tacite veut que les enfants âgés de 3 ans et plus n'ont généralement plus besoin de couches-culottes. "Cependant, il arrive souvent que même à 4 ans ils ne sont pas encore secs", explique le psychologue de l'enfance Allan Guggenbühl à la Sonntagszeitung.
 
De quoi poser des problèmes aux enseignants de maternelle. Une institutrice doit toujours garder un œil sur les enfants et ne peut pas s'éclipser pour changer une couche. Il faudrait donc systématiquement deux personnes présentes en classe, ce qui est impossible en l'état. Par conséquent, "nous nous attendons à ce que les enfants puissent se rendre tous seuls aux toilettes", insiste Bruno Glettig, directeur d'un établissement à Obersiggenthal, dans le canton d'Argovie. De l'aveu de ce dernier, une circulaire a même été envoyée aux parents en ce sens. Pour autant, il y a encore et toujours au moins un enfant qui porte des couches-culottes à un âge "avancé", se désole le principal intéressé.
 
Les associations d'écoles maternelles des cantons de Zurich, Argovie et Berne partagent le point de vue de Bruno Glettig et sont claires à ce sujet: "Nous ne changeons pas les couches", exception faite des enfants malades. Toutefois, de nombreux jardins d'enfants ont adopté un ton moins péremptoire. Ils téléphonent aux parents, lorsque la couche de leur progéniture est pleine, afin de provoquer un électrochoc chez eux. Une manière de leur faire comprendre que c'est à eux en priorité qu'il incombe de rendre leurs enfants autonomes le plus rapidement possible dans ce genre de situation.
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