Jeremy Corbyn rêve d’un «monde meilleur, plus attentionné, plus juste». Il a dû commencer à se confronter aux réalités de la politique, lors du congrès du Parti travailliste à Brighton, qui s’achève aujourd’hui. La popularité de rock star dont jouit le nouveau leader, issu de la gauche radicale, chez les hordes de nouveaux militants contraste avec les grincements de dents qu’il suscite chez les barons sociaux-démocrates du parti.
L’idéaliste, opposé au renouvellement de l’arsenal nucléaire britannique, prévu l’an prochain, a dû accepter son premier renoncement: le débat initialement organisé sur le sujet a dû être annulé en raison de l’hostilité des syndicats, inquiets pour les emplois concernés. Hostile également à des frappes aériennes en Syrie, Jeremy Corbyn devrait laisser les députés travaillistes voter librement sur la question au Parlement. Les principes face au réalisme: cela aurait pu être le slogan officieux du congrès, qui avait pour mots d’ordre «un débat...