Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La presse belge s'interroge sur le drame de Sierre

La presse belge ouvre largement ses pages jeudi à la douleur suscitée par l'accident qui a coûté la vie à 28 personnes et en a blessé 24 en Valais.

15 mars 2012, 10:45
dhlibre.ch

Ce jeudi matin, la presse belge  détaille le drame dub Valais et  donne la parole aux parents endeuillés et surtout pose cette question, "pourquoi?"

Pour une fois, il n'y a pas de fossé entre les régions linguistiques. Bien que les enfants soient tous scolarisés dans la partie flamande du pays, la stupéfaction est immense et partagée par l'ensemble de la presse du royaume

"Etat de choc" titre "Le Soir" qui résume le sentiment général. Relevant les mots joyeux laissés par les élèves sur le blog de leurs vacances en Valais, l'éditorialiste du quotidien bruxellois souligne que "ces messages, nous les avons tous un jour attendus, anxieusement, après avoir vu nos enfants monter dans un car ou un train pour leur beau voyage".

"La Belgique pleure ses enfants" constate la "Dernière Heure" en arborant le noir du deuil. Le quotidien consacre 15 pages au drame, donnant comme d'autres journaux la parole aux témoins, aux parents et proches des victimes.

"Deuil national" titre la "Libre Belgique" tandis que les quotidiens du groupe Sud Presse titrent "21h15: le bonheur fracassé". Ils consacrent le premier cahier du journal à la catastrophe.

Page blanche

Les journaux flamands y dédie des dizaines de pages. "De Morgen" s'ouvre sur une page blanche. "La mort ne s'accommode pas du bonheur", constate l'éditorialiste du grand quotidien néerlandophone. L'éditorial du "Morgen" constate qu'il "n'existe pas de réponse satisfaisante à cette question: pourquoi mon enfant?".

"Het Nieuwsblad" ouvre son journal sur ce titre: "Un chagrin incommensurable". Il publie les photos des 28 morts et 24 blessés en première page.

"Les classes de neige ne sont pas censées se terminer comme cela. Le monde n'est pas soudainement devenu un endroit moins sûr. Mais parfois, le destin frappe. Parfois il n'y a plus personne sur qui rejeter la faute, parfois il ne reste plus que l'impuissance", souligne l'éditorial du journal.

"Pire cauchemar"

Le quotidien "De Standaard" a choisi la sobriété: "Sierre, 13 mars 2012 - 28 morts, 24 blessés", légende d'une photo de l'entrée du tunnel où s'est produit l'accident. Il s'agit du "pire cauchemar" souligne l'éditorial car "touchés où nous sommes les plus vulnérables: nos enfants".

"Une tragédie nationale arrête le cours normal des choses. Nous savons tous que ces moments sont brefs. Mais tout de même assez longs pour ressentir ce qui est important, dans la vie. Et pour nous rappeler que nous n'en prenons la mesure que quand cela nous est froidement repris", ajoute-t-il.

Mur à angle droit

Sur les sites Internet des journaux, des lecteurs s'interrogent par exemple sur l'utilité d'organiser des voyages en car sur une telle distance, plaidant pour l'utilisation du chemin de fer. D'autres s'étonnent d'un mur à angle droit à la sortie de la zone d'évitement dans le tunnel.

L'autocar avait quitté le Val d'Anniviers vers 21h00 mardi pour rentrer en Belgique. Il était près de 21h15 lorsqu'il s'est engagé sur l'autoroute A9 près de Sierre, s'engageant dans un tunnel dans lequel la vitesse est limitée à 100 km/h. Pour une raison encore inconnue, il a heurté la bordure droite de la chaussée, puis percuté frontalement le mur en béton de l'arrêt de secours.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias