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«Le monstre du pensionnat»: pervers oui, mais voyeur ou violeur?

Celui que le journal anglais «The Sun» appelle «Le monstre du pensionnat» a comparu vendredi matin devant le Tribunal cantonal pour un procès en appel.

02 mars 2012, 15:44
tribunal-cantonal-valais

En première instance, ce sexagénaire bernois a été condamné par le Tribunal du district de Brigue à treize ans de prison pour avoir abusé d’une cinquantaine d’adolescentes, notamment au centre sportif de Fiesh en 1996 et à l’Aiglon College de Villars en 2000. Il a également sévi à Sierre, avant d’être finalement arrêté en 2007.

Dans son jugement, le Tribunal haut-valaisan l’avait reconnu coupable d’actes d’ordre sexuel avec des enfants, de contraintes sexuelles et de viols. A plusieurs reprises, l’homme a drogué ses victimes avant d’abuser d’elles.

Un homme impassible

Hier, l’homme, UB,  est arrivé dans la salle d’audience les pieds entravés par des chaînes. Cheveux gris et rares, portant favoris et petit catogan, entendant mal malgré son appareil auditif, il paraîtra totalement impassible tout au long de la matinée.

Quand le procureur raconte tous les méfaits commis, UB feuillette ses dossiers, tranquillement, comme s’il n’était pas concerné. Lorsque l’accusateur public se retourne vers lui pour le désigner à la salle, le sexagénaire le regarde sans émotion apparente, les bras croisés.

Même lorsque la détresse d’une de ses victimes est décrite par un avocat, UB écrit paisiblement et transmet des notes à son propre défenseur.

Il demande pardon

En fin de matinée, UB utilise son temps de parole pour demander pardon. Là encore, sa voix ne laisse transparaître aucune émotion.

Voyeur et fétichiste

Le défenseur du pervers, Me Philipp Matthias Bregy ne dit pas que son client n’a rien fait. Par contre, il déclare que UB n’a pas commis de viol au sens strict du terme. Il s’est contenté «d’une sexualité passive». Le pervers est présenté comme un voyeur et un fétichiste, mais pas comme un violeur.

Profil psychologique

Me Bregy s’en réfère à une expertise psychiatrique et affirme: «UB ne cherche pas l’acte sexuel. C’est quelqu’un de calme, de discret, quelqu’un qui se met de côté et observe les gens.»Selon lui, il n’y a aucune preuve démontrant qu’il y a eu un rapport sexuel actif. «Dans l’affaire de l’Aiglon College, il y a de faibles traces de sperme, mais seulement sur un slip et sur une couverture de lit.»

L’avocat reconnaît volontiers que son client «a un problème avec sa sexualité», une situation qu’il relie à sa vie difficile. Il ne demande pas l’acquittement de UB, par contre il estime qu’il doit suivre une thérapie en milieu fermé.

De son côté, le procureur Ferdinand Schaller a demandé au Tribunal de confirmer la peine infligée en première instance.

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