C'est désormais presque aussi traditionnel que l'annonce des hausses des primes des caisses maladies. Ce mercredi, l'Union des transports publics (UTP) annonce dans la presse alémanique une nouvelle augmentation du prix des billets dès 2017.
Sur Watson, on peut lire qu'elle se situera en moyenne autour des 3%. L'UTP la justifie en disant que c'est "le Conseil fédéral qui a pris la décision l'an dernier d'augmenter le prix du sillon de 100 millions de francs par an", afin de financer le renouvellement et l'entretien des infrastructures.
Le prix du sillon, c'est ce que les entreprises de transports publics doivent payer pour accéder aux voies et aux installations ferroviaires. Ces 100 millions supplémentaires seront ainsi financés directement par les utilisateurs et les transporteurs. Une mesure liée au projet FAIF, approuvé par le peuple et les cantons en février 2014.
Le Blick précise que l'UTP a décidé de prendre une partie de cette hausse à sa charge "pour que les transports publics en Suisse restent accessibles au plus grand nombre."
Les détails exacts de ces augmentations sont encore en discussion au sein de l'UTP qui ne commente pas davantage ces informations.
Le surveillant des prix devra encore avaliser ces décisions. Les prix définitifs seront communiqués officiellement lors de l'entrée en vigueur du nouvel horaire, le 11 décembre 2016, indique 20Minuten.
La FRC condamne
Du côté de la Fédération romande des consommateurs, on n'a pas tardé à réagir en condamnant fermement cette nouvelle augmentation.
Le prix du billet de train augmentera de 3%: une décision politique que la FRC condamne!
Posté par FRC - Fédération romande des consommateurs sur mercredi 2 mars 2016
"Par ces décisions, la logique de faire supporter aux usagers une plus grande parte du prix des transports publics se confirme. Le voyageur paiera à la place des pouvoirs publics. La FRC combat ce raisonnement biaisé. En plus de pousser les utilisateurs du rail à la route, il s’agit d’une décision qui suit une logique à court terme. Oui, les transports publics ne couvrent pas leurs coûts. Oui, le prix du billet est un prix politique. Mais la Suisse se porterait-elle mieux si les tarifs étaient doublés voire triplés?"