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Le savon infecté retiré du CHUV et des HUG

Le CHUV et les HUG ont retiré tout leur savon. Une infection de ce produit par une bactérie en est la cause. Aucune conséquence sur les patients n'a pour l'heure était identifiée.

14 janv. 2013, 19:23
La bactérie "Pseudomonas aeruginosa" peut être à l'origine de infections nosocomiales.

 Le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) à Lausanne et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont retiré tout leur savon en fin de semaine dernière, en raison d'une contamination de ce produit par une bactérie. Aucune infection de patients n'a été identifiée pour l'heure.

La découverte de l'infection a eu lieu mercredi lors d'un contrôle régulier de l'environnement aux soins intensifs adultes du CHUV, a indiqué lundi le professeur Giorgio Zanetti, chef du Service de médecine préventive hospitalière lors d'une conférence de presse. Le produit était contaminé par la bactérie "Pseudomonas aeruginosa" qui peut être à l'origine d'infections et de maladies nosocomiales.

HUG avertis

Le CHUV a décidé de procéder au retrait immédiat de ce produit utilisé depuis février 2012 dans l'ensemble de la cité hospitalière. L'opération de remplacement a été effectuée entre jeudi et vendredi. "Il s'agit de savon standard, et non de produits utilisés en milieu stérile", a précisé le professeur.

Le CHUV a aussitôt averti les HUG qui s'approvisionnent auprès du même fournisseur. L'établissement genevois a pris des dispositions identiques et retiré le produit contaminé, a déclaré Eric Masserey, médecin cantonal adjoint vaudois. Il n'y pas d'autres établissements concernés, a-t-il ajouté.

Danger pour patients fragilisés

"A ce jour, nous n'avons pas documenté de lien causal avec des infections constatées auprès de patients. Mais ce type d'analyses prendra plusieurs semaines. Nous allons remonter au moins jusqu'en février 2012", a poursuivi le professeur Zanetti.

"Vous et moi sommes confrontés quotidiennement à "Pseudomonas aeruginosa" sans que cela ne soit un danger pour nous. Par contre, elle en représente un pour des patients fragilisés par des maladies sévères", a-t-il expliqué. Elle est en effet susceptible de provoquer de multiples infections.

Dans une interview publiée lundi dans "L'Impartial"/"L'Express" et les journaux partenaires, le chef de service confirmait que la bactérie a été trouvée chez des grands brûlés. "Mais c'est loin d'être rare chez ces patients. On ne pourra pas dire avant que l'enquête soit bouclée si elle est arrivée à cause du savon".

Analyse du fournisseur

"Nous avons pris contact très rapidement avec le fournisseur, qui s'implique pour sérier le problème", a ajouté le professeur. Disposant d'échantillons de produits des deux dernières années, l'entreprise suisse est en train de procéder à des analyses de ce produit muni d'un éco-label.

Le fait qu'il s'agisse d'un produit biologique qui serait non conforme pour le milieu hospitalier n'est qu'une hypothèse de travail, a-t-il poursuivi.

Disposant d'échantillons de produits des deux dernières années, le fournisseur est en train de procéder à des analyses. "Nous n'avons pas d'autres clients que le CHUV et les HUG, le produit n'est pas disponible dans le commerce", a-t-il précisé à l'ats. Les ventes, la production et les stocks ont été bloqués.

Des milliers de flacons

Les efforts ont été important au niveau logistique: il a fallu changer 7000 flacons à Lausanne et à Genève. Cela a demandé beaucoup de petites mains, a relevé Silvia Hanhart, cheffe du service de propreté et hygiène du CHUV.

"Il s'agit d'une mesure de précaution. Nous n'avions pas d'inquiétude majeure vis-a-vis des patients, car nous effectuons des contrôles très intensifs des taux d'infection et n'avons pas constaté d'augmentation", a souligné pour sa part Séverine Hutin, porte-parole des HUG, interrogée par l'ats.

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