De la sidération durant les premières heures des attentats de Paris à son discours de «guerre» devant le Parlement, le président socialiste français François Hollande a opéré un virage sécuritaire qui prend à contre-pied l’opposition de droite.
«La France est en guerre». Lorsqu’il entame lundi son adresse aux députés et sénateurs réunis au château de Versailles, près de Paris, le chef de l’Etat renoue avec la solennité adoptée après les attaques de janvier contre le journal «Charlie Hebdo», une policière et un supermarché juif (17 morts). Le ton martial tranche avec l’émotion renvoyée trois jours plus tôt par son intervention télévisée, vendredi peu avant minuit, au moment où des djihadistes mitraillent sans pitié des dizaines de spectateurs dans la salle de concerts du Bataclan.
«C’est une horreur», déclare alors François Hollande, ébranlé. Il se trouvait au stade de France, au nord de Paris, lors de la première attaque...