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Les assureurs suisses poursuivent leur croissance

Les assureurs suisses ont poursuivi leur croissance en 2012. Les volumes de primes sont en moyenne en hausse de 1,5% dans la branche.

08 févr. 2013, 15:33
2012 a été bénéfique pour les assureurs.

Continuant d'afficher de solides affaires, les assureurs suisses ont poursuivi leur croissance l'an passé. Malgré l'environnement monétaire difficile et des taux d'intérêts bas, la branche affiche des volumes de primes en hausse de 1,5% dans l'assurance dommages et de 1,8% pour les affaires vie.

A l'image de 2011, les assurances dommages et vie collectives ont assuré la croissance, alors que le tassement observé dans les affaires vie individuelles s'est atténué, a relevé vendredi à Zurich Urs Berger, le président de l'Association Suisse d'Assurances (ASA). Les premières ont ainsi vu leurs primes progresser de 1,5% à 25,7 milliards de francs.

Similaire à celle des deux années précédentes, la hausse atteste d'une évolution stable sur un marché compétitif et largement saturé. La croissance du secteur dommages est fortement redevable de la hausse enregistrée dans les assurances véhicules à moteur, dont les primes ont gagné 2,5% à 5,65 milliards de francs, ainsi que des contrats couvrant les incendies, les dommages naturels et les autres assurances choses (+3,7% à 4,14 milliards).

La hausse dans le domaine des véhicules illustre le bond de 3,8% à 2,93 milliards de francs des assurances casco. Le phénomène s'explique lui-même par l'augmentation du nombre de véhicules mis en circulation, les modèles neufs étant le plus souvent assurés en casco.

Affaires vie en hausse

Pour les assurances incendie, dommages naturels et autres assurances choses, l'expansion reflète principalement l'accroissement de 4,8% du nombre de constructions nouvelles et de rénovations. Les autres assurances ont connu une évolution stable, avec toutefois d'importantes variations selon les spécialités.

Les primes recueillies dans les contrats couvrant différents types de pertes financières ont ainsi plongé de 33,2%, par exemple. A l'inverse, celles des assurances offrant une protection juridique se sont envolées de 21%.

Du côté des couvertures maladie et accidents, le volume des primes s'est légèrement étoffé de 0,7% à 12,3 milliards de francs, sous l'impulsion de la hausse de 1,7% à 9,4 milliards enregistrée du côté des primes recueillies par les assureurs maladie. En revanche, les affaires liées aux accidents ont fléchi de 2,1% à 2,9 milliards.

Considérées dans leur ensemble, les affaires vie ont poursuivi leur progression l'an passé, le volume des primes gonflant de 1,8% à 31,1 milliards de francs. Une croissance qui cache toutefois une évolution contrastée des assurances vie collectives et individuelles.

Gros employeur

Au bénéfice d'une demande demeurant intacte, les affaires vie collectives ont a elles seules assuré la progression du secteur. Le volume des primes, qui a gagné 2,5% à 22,61 milliards de francs, a ainsi représenté pas moins des trois quart du total des assurances vie. Une expansion qui illustre aussi la hausse du nombre des actifs et celle, légère, des salaires nominaux.

Les assurances vie individuelles ont en revanche continué de souffrir de la faiblesse persistante du niveau des taux d'intérêts. Les primes collectées ont ainsi fléchi de 0,2% à 8,49 milliards de francs. Le tassement est néanmoins mois prononcé qu'au cours des années précédentes.

Au final, les assureurs suisses ont présenté des résultats financiers et techniques globalement solides. Progressant aussi en termes d'efficience, ces compagnies ont une nouvelle fois fourni une contribution majeure à l'économie helvétique, a souligné M. Berger.

En bonne santé, la branche a aussi conforté sa position en tant qu'important employeur. A l'issue de l'année sous revue, les 74 membres de l'ASA employaient près de 124'900 salariés dans le monde, pas loin de 2700 de plus qu'un an auparavant. L'effectif a aussi crû en Suisse, passant de 48'659 à 49'166 collaborateurs.

Inquiétude

Si les perspectives demeurent à favorables pour les assurances, la branche s'inquiète du retard pris par Bruxelles dans l'harmonisation de la surveillance avec la règlementation Solvabilité II. Tant que ces règles ne seront pas en vigueur, l'Union européenne ne reconnaîtra pas l'équivalence de celles de la Suisse, introduites en 2011 déjà avec le Test suisse de solvabilité (Swiss solvability test ou SST).

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