Le volontarisme affiché par le président français, Emmanuel Macron, qui sera de retour, aujourd’hui, à Beyrouth, n’a d’égal que l’inertie du système politique libanais. Plus la situation s’aggrave, moins ceux qui en ont la responsabilité agissent. Vingt et un jours après la démission du premier ministre, Hassan Diab, il n’y a toujours personne à la barre de l’exécutif, alors que le Liban est en proie à des crises multiples sans précédent.
Les consultations parlementaires contraignantes pour la désignation d’un nouveau premier ministre viennent tout juste d’être programmées pour aujourd’hui, comme s’il s’agissait de donner un gage de bonne conduite au chef de l’Etat français. Et le chef du Hezbollah s’est d’ores et déjà déclaré «prêt à discuter du pacte politique» proposé par Emmanuel Macron.
La lenteur de la réaction politique est une énième manifestation de la façon dont la vie des institutions est instrumentalisée, au gré de ses besoins,...