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Martine Brunschwig Graf veut lutter contre le racisme sur Facebook

L'ancienne conseillère nationale genevoise appelle la Confédération à réagir face à la montée des commentaires haineux sur Facebook.

03 août 2014, 08:30
Martine Brunschwig Graf, presidente du jury, parle lors d'une conference de presse de presentation des resultats des projets "Projet-etoile" et "Labels 2015" ce mercredi 27 mars 2013 a Sion. En 2015, le Canton du Valais fetera les 200 ans de son entree dans la Confederation helvetique. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

La présidente de la commission fédérale contre le racisme, Martine Brunschwig Graf, est préoccupée par l'augmentation des commentaires racistes et antisémites sur Facebook et sur les sites en ligne. Elle appelle la Confédération à agir.

"Nous avons atteint un point tel que les autorités doivent intervenir", a déclaré Mme Brunschwig Graf dans une interview diffusée dimanche par la "SonntagsZeitung". L'ancienne conseillère nationale genevoise réclame que la "Suisse entame un dialogue avec Facebook pour que le réseau social réagisse plus rapidement aux dérapages racistes".

"Nous devons empêcher que les déclarations pénalement répréhensibles restent sur Facebook ou d'autres médias sociaux, tout en sachant qu'ils violent la loi", relève la libérale-radicale. C'est un thème central pour la commission, qui doit, précise-t-elle, travailler de concert avec d'autres organismes fédéraux pour trouver une solution. Il y a plus de plaintes et "nous devons nous assurer qu'elles sont suivies de conséquences".

Absence de tabou

Le racisme et l'antisémitisme ne sont pas nouveaux sur Internet, mais ils se sont intensifiés, note Mme Brunschwig Graf. "Aujourd'hui, il existe une absence de tabou et de retenue que nous n'avons jamais connue jusqu'à maintenant". Beaucoup de personnes ne savent pas que leurs déclarations sur Facebook sont publiques. "Elles écrivent des choses qu'elles ne diraient jamais", ajoute l'élue genevoise.

Un coup d'oeil sur les commentaires diffusés sur les médias en ligne révèle par ailleurs une "radicalisation". "La haine est devenue normale", dit Mme Brunschwig Graf. "Cela est dangereux pour la société et doit être combattu". Elle craint que les limites ne soient dépassées lorsque de tels commentaires deviennent convenables. "Cela peut conduire à la violence".

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