Il n'existe aucune alternative valable à l'achat du Gripen, selon le chef de l'armée suisse André Blattmann. Lors d'une nouvelle démonstration de l'avion de chasse suédois à l'aérodrome militaire d'Emmen, il a qualifié jeudi toutes les autres options de "fausses alternatives".
"Le Gripen a une longueur d'avance dans les critères décisifs" a déclaré André Blattmann aux médias. Il dispose aussi du meilleur rapport entre ses coûts et ses avantages. Les autres alternatives étudiées ne tiennent pas la comparaison, d'après le chef de l'armée.
Un Gripen de démonstration a effectué jeudi un nouveau vol de dix minutes en marge de la présentation du programme d'armement 2012 adopté en novembre par le Conseil fédéral. Lors des sessions de mars et de juin, le Parlement se prononcera sur l'achat de 22 Gripen-E pour 3,136 milliards de francs. En cas de "oui" les avions seront produits dès 2015 et livrées entre 2018 et 2021.
Feu vert de Stockholm
Les risques de cet investissement sont "faibles à moyen" en matière technique, financière et de délais, a déclaré Jürg Weber, chef de projet chez armasuisse. Ils sont "acceptables", selon lui.
En matinée, le gouvernement suédois a donné son feu vert à la commande de 60 Gripen-E et à la vente des 22 exemplaires destinés à la Suisse. "Si la Suisse devait finalement refuser l'achat du Gripen, la Suède en couvrirait les frais", a assuré l'ambassadeur suédois en Suisse Per Thöresson, également présent à Emmen.