Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE) ont démontré que le foie peut produire du glucose indépendamment des circuits hormonaux. Cette découverte pourrait expliquer comment le diabète de type 2 peut se développer chez les personnes en surpoids même sans résistance à l’insuline.
En Suisse, plus de 400’000 personnes souffrent de diabète de type 2, un trouble métabolique grave en augmentation constante, indique jeudi l’UNIGE dans un communiqué. L’obésité, en favorisant le développement d’une résistance à l’insuline en constitue un facteur de risque important.
L’équipe du professeur Pierre Maechler de la faculté de médecine de l’UNIGE a réussi à travers des expériences sur des souris impliquant une protéine appelée OPA1 à mettre en évidence un autre mécanisme étonnant. Le foie aurait la capacité de produire une quantité importante de glucose hors de tout signal hormonal.
Les résultats ont été publiés dans la revue «Journal of Biological Chemistry». Cette découverte pourrait expliquer l’apparition de diabète de type 2 observée chez de patients atteints du syndrome du foie gras, en dehors de tout déséquilibre apparent.
Les recherches se poursuivent pour vérifier si cette surproduction de glucose peut déclencher un taux de sucre anormalement élevé dans le sang et donc un diabète.