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"Faux Amis", l'exposition contemporaine au Musée d'art et d'histoire de Genève

L'art contemporain entre au Musée d'art et d'histoire de Genève avec l'exposition "Faux Amis".

27 avr. 2016, 15:01
Des pièces de l'exposition "Faux Amis".

Avec "Faux Amis", l'art contemporain entre au Musée d'art et d'histoire de Genève. L'exposition fait dialoguer des oeuvres du suisse Urs Fischer avec celles d'artistes plus reconnus comme Jeff Koons, Fischli & Weiss, Cindy Sherman ou encore Paul McCarthy. A voir jusqu'au 17 juillet.

Le Musée d'art et d'histoire (MAH) et le collectionneur Dakis Joannou avaient depuis longtemps l'idée de faire cette exposition, a indiqué mercredi devant les médias son directeur Jean-Yves Marin. L'envie était aussi de rebondir d'un point de vue culturel et scientifique, quel que soit le résultat de la votation de février sur l'extension du musée, avec une exposition qui "décoiffe".

Or le MAH s'est longtemps privé d'art contemporain, d'autres institutions s'en chargeant à Genève. "Faux Amis" permet en outre de montrer pour la première fois au bout du lac une sélection inédite d'oeuvres de la Collection Dakis Joannou. Celle-ci est l'une des plus importantes au monde d'art contemporain. Elle compte plus de 1500 oeuvres et 450 artistes.

Représentations égratignées

Le titre "Faux Amis" reprend un terme qui décrit des mots qui semblent familiers dans plusieurs langues, mais qui signifient le contraire, a expliqué le commissaire Massimiliano Gioni, qui a notamment assuré la 55e Biennale de Venise en 2013. L'accent est mis sur l'oeuvre d'Urs Fischer, né en 1973, dont la dernière exposition importante en Suisse remonte à une dizaine d'années.

La sélection joue des correspondances et dissemblances entre les oeuvres. Elle est aussi inspirée par les salles du musée, a précisé M. Gioni. Dans la première salle, sculptures, tableaux et installations d'Urs Fischer alternent avec les oeuvres de Jeff Koons et Fischli & Weiss, évoquant des statues antiques. Une sculpture d'un cheval égratigne, elle aussi, les représentations officielles du pouvoir.

Digression de matériaux

Dans la seconde salle, la présence d'objets familiers se fait dérangeante: un moulage d'un piano qui semble se liquéfier, des bougies géantes à forme humaine, un autoportrait vieilli. Dans la dernière salle, les surfaces et les matériaux offrent une digression. Ainsi, les scupltures-miroirs d'Urs Fischer dialoguent avec la sculpture pneumatique noire de Martin Kippenberger.

L'exposition se termine sur une maison en pain. Cette oeuvre d'Urs Fischer est recréée avec du pain fait sur mesure chaque fois qu'elle est montrée. "C'est une métaphore de ce que sont les musées. Ils préservent des choses qui se désintègrent", a commenté M. Gioni.

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