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Genève: feu vert au projet pilote de vidéosurveillance aux Pâquis

21 caméras surveilleront le quartier des Pâquis, à Genève. Le Grand Conseil a donné son accord jeudi soir au projet pilote de vidéosurveillance d'une durée de deux ans.

29 nov. 2013, 07:55
Pierre Maudet participera lundi à la conférence nationale sur l'asile.

A Genève, 21 caméras de vidéosurveillance vont être installées dans le quartier des Pâquis. Le Grand Conseil a adopté jeudi soir, par 61 oui et 32 non, un crédit de 1,9 million de francs pour ce projet pilote, qui doit durer deux ans, dans un périmètre de dix rues.

"Pour ce prix-là, les caméras ne seront pas débranchées après deux ans. En fait, on parle d'une première phase d'installation de caméras à Genève", a dénoncé le socialiste Roger Deneys, rapporteur de minorité. Et de relever que le projet de loi ne mentionne pas qu'il s'agit d'une expérience de deux ans. L'amendement qu'il a déposé dans ce sens a été refusé par la majorité de droite.

L'écologiste Emilie Flamand-Lew, auteur d'un second rapport de minorité, a par ailleurs rappelé que la centrale d'observation coûtera un million par an en frais de fonctionnement. "Il faut faire une pesée d'intérêts. Ces ressources doivent être engagées pour avoir des policiers sur le terrain", a-t-elle plaidé.

Combiner des moyens

Pour la gauche, qui a refusé ce crédit, l'investissement est disproportionné par rapport à l'efficacité réelle de la vidéosurveillance. L'effet préventif n'est pas assuré. "La délinquance va se déplacer dans les rues adjacentes", a estimé M. Deneys.

Rapporteur de majorité, Frédéric Hohl, du PLR, a reconnu que les études sur son efficacité sont contradictoires. "La vidéoprotection ne va pas résoudre tous les problèmes, mais c'est un outil supplémentaire. La police pourra intervenir en temps réel", a-t-il souligné. Pour sa collègue Nathalie Fontanet, l'essentiel est que les agresseurs soient retrouvés. Un avis partagé par le MCG et l'UDC.

De son côté, le magistrat Pierre Maudet, en charge de la Sécurité, a dénoncé un débat idéologique. "On cherche tous les prétextes possibles et imaginables pour tuer le projet", a-t-il lancé à la gauche. Et de souligner que le combat contre l'insécurité est une palette de mesures. "Il faut combiner des moyens", a-t-il fait valoir.

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